LES LIVRES D’ARCHITECTURE

Notice détaillée

Auteur(s) Vitruve
Urrea, Miguel (traducteur)
Titre M. Vitruvio Pollion de architectura....
Adresse Alcalá de Henares, J. Gracián, 1582
Localisation Universidad de Sevilla, G Arte R.13.T.27
Mots matière Architecture
Transcription du texte

English

     L’intérêt des Espagnols pour le texte de Vitruve existe déjà au début du XVe siècle, si l’on s’en tient aux nombreux manuscrits vitruviens parvenus en Espagne. Nous connaissons l’existence de l’un d’entre eux, le premier mentionné depuis l’époque de saint Isidore de Séville, dans la bibliothèque de l’antipape Benoît XIII, Pedro Martínez de Luna (1328-1423) : parmi les livres apportés d’Avignon à Peñíscola se trouvait un « Vitricus, De architectura, cum copertis de simplici pergameno. Et incipit in primo colondello secundi folii “Ateseron et diapente” et finit in eodem “comentariis Architectum” ». Il est moins sûr qu’un autre texte inventorié en 1494 dans la bibliothèque du doctor en leyes Ferrer Berard fasse partie de ces manuscrits.
Aujourd’hui, outre les exemples cités précédemment, on a conservé six codices, dont le plus ancien, qui remonte aux X-XIIe siècles, est le manuscrit Escurialensis (e), d’origine néerlandaise, de la branche HWVS, arrivé en 1572 au couvent de l’Escorial, provenant de la bibliothèque du secrétaire royal Gonzalo Pérez (f-III-19). En 1654, l’Escorial acquit aussi un autre manuscrit italien rédigé entre le XIIIe et le XVe siècle (0-II-5), relevant lui aussi de la branche HWVS, qui faisait partie de la bibliothèque du Comte-Duc d’Olivares Gaspar de Guzmán (1587-1645). Un troisième (J-II-1), en datant du XVe siècle est aussi conservé à la bibliothèque de l’Escorial. Il est probable qu’un autre codex italien de la branche EG arriva à une date antérieure en Espagne, au début du XVIe siècle, et qu’il fut déposé dans la bibliothèque du couvent de San Miguel de los Reyes à Valence (il se trouve aujourd’hui à l’Université de Valence, Biblioteca Històrica BH Ms. 727, auparavant Ms. 2.411). Il avait été apporté par le duc de Calabre Ferdinand d’Aragon (1488-1550) depuis Naples où il avait été copié vers 1480 par Matteo Felice pour le futur Alphonse II de Naples (1448-1495).
Un manuscrit italien qui est une variante de la version publiée par Cesare Cesariano (1475-1543) à Côme en 1521 est conservé à Madrid depuis le XVIe siècle : il est mentionné en 1598 dans la bibliothèque de Juan de Herrera, puis il passe dans celles du Collège des Jésuites écossais de Madrid et du Colegio Imperial de San Isidro, avant de rejoindre la bibliothèque des Cortes à la Real Academia de la Historia (section de Cortes, Ms. 9-2790). Il contient les livres IX (chapitres vii-ix) et X (chapitres i-xxii) ; il aurait été élaboré par Cesariano dans les années 1508-1528, même si la rédaction définitive a dû être réalisée entre 1524 et 1543 (y apparaissent en effet des références aux années 1537 et 1542) ; bien qu’il utilise un matériel antérieur, le texte semble avoir reçu sa forme définitive entre 1524 (un an après la sentence favorable, exécutée seulement en 1529, du procès intenté par Cesariano contre ses éditeurs) et 1543. Ce manuscrit contient cinq gravures (dont une lettrine) et sept dessins, jamais publiés avant 1985.
Un dernier manuscrit italien issu à la fois de la branche HWVS et de la branche EG, remontant lui aussi au XVe siècle, avec quelques dessins géométriques relatifs à des questions de triangulation, s’est trouvé dans la bibliothèque du cardinal Francisco Xavier de Zelada (1717-1801) avant d’être donné à la cathédrale de Tolède ; il est actuellement conservé à Madrid (BNE, Ms. 10.075).
Les premières traductions du texte de Vitruve, toujours partielles, n’apparaissent pas avant le milieu du XVIe siècle : en témoignent les graphies des manuscrits et leur caractère fragmentaire. Elles se situent dans la lignée de l’épitome vitruviano-albertien des Medidas del Romano (c’est-à-dire de Vitruve) de Diego de Sagredo parues à Tolède en 1526, et sont apparemment postérieures aux éditions lisboètes du même Sagredo. La plus ancienne pourrait bien être celle d’un manuscrit avec des extraits des livres III et IV du De architectura, provenant du couvent de San Benito el Real de Valladolid (Madrid, AHN, Codices 288B, exp. 1). Lui succède une autre traduction partielle (Madrid, collection de Vicente Martínez Blasco, auparavant de Luis Menéndez Pidal), qui, bien que sa graphie permette de la dater du milieu du XVIe siècle, fut ajoutée en 1595 à une version du traité de Vignole différente de l’édition en castillan donnée par Patricio Caxés à Madrid en 1593. Les commentaires qui y sont ajoutés au prologue désignent comme dédicataire de l’œuvre un prédécesseur de Marc-Aurèle, et citent La cité de Dieu de saint Augustin ainsi que Tite-Live : ces indications déconcertantes ne permettent pas de relier cette traduction à une autre précédente. La troisième version, qui ne concerne que le livre I de Vitruve, pourrait être attribuée à l’architecte Hernán Ruiz el Mozo (c1505/1512-1569), est incluse dans le Libro de Arquitectura de Hernán Ruiz II (1558/1569), réédité en 1974 et 1998. Bien qu’on ait proposé que cette traduction ait été réalisée à partir d’un manuscrit latin en lettres gothiques avec des interpolations et des commentaires (quel a-t-il pu être ? et dans le cas où il serait identifié, comment Hernán Ruiz aurait-il pu le consulter entre Séville et Cordoue ?), l’hypothèse alternative la plus logique est qu’il dépend de l’édition vénitienne de Francesco Lucio Durantino, parue en 1524 et rééditée en 1535, dont plusieurs commentaires et références à des illustrations coïncident avec le texte du taccuino didactique écrit par l’architecte andalou.
Après ces versions incomplètes, et bien que l’on ait toujours insisté sur la priorité donnée au texte de Lázaro de Velasco sur lequel nous allons revenir, il est clair aujourd’hui que la première traduction complète fut celle publiée dans la ville universitaire de Alcalá de Henares par le sculpteur et fabricant de retables Miguel de Urrea (actif entre 1540 et 1565) ; ce travail fut réalisé au début des années 1560. Né à Fuentes de la Alcarria, dans la province de Guadalajara, Urrea était un modeste artisan, dont l’activité, sans doute davantage tournée vers la technique que vers la conception, s’est déroulée dans des centres mineurs des provinces de Guadalajara et Madrid. Il était déjà mort en 1569 car c’est sa veuve Mari Bravo qui reçut alors le permis royal pour l’impression. L’imprimeur Juan Gracián a été actif à Alcalá entre 1569 et 1588. L’édition de Urrea se fonde sur les éditions latines commentées par Guillaume Philandrier (1505-1565) publiées en 1550 et 1552, plus probablement sur cette dernière. Mais Urrea ne reprend pas les commentaires du Français qui s’intercalaient dans le texte latin sans la moindre solution de continuité. Les illustrations, de leur côté, proviennent des éditions de Fra Giocondo, Cesariano, Durantino, Barbaro, Martin et du Quarto libro de Serlio ; la source de quatre d’entre elles n’a pas été identifiée. Ces gravures sur bois, assez grossières, sont des versions simplifiées des originales ; elles constituent un répertoire éclectique, pour ne pas dire fantaisiste et aléatoire, des illustrations vitruviennes antérieures.
Deux versions manuscrites ont été conservées. La première, à Madrid (BNE, Ms. 1.133), est reliée avec des fragments d’une copie de l’Historia general de la Orden de San Gerónimo, autor fray Joseph de Sigüença (Madrid, 1595-1605) et une traduction du Discurso general sobre la pintura y sus preeminencias de Paolo Lomazzo, édité pour la première fois à Milan en 1584. C’est une copie partielle du texte de 1582. La seconde, conservée à Lisbonne (BNP, cod. 5.179), est le texte préparatoire complet de la traduction, rédigé par deux mains différentes, avec des annotations et des corrections apportées elles aussi par deux mains, ce qui accroît son intérêt. Le texte copié dans ces deux premières versions est pratiquement identique à celui publié en 1582. Sans doute y a-t-il entre le texte imprimé et le manuscrit d’autres variantes, comme par exemple dans les folios qui deviendront en 1582 l’Epistola al lector : au folio 5 manque le paragraphe final qui mentionne la collaboration avec l’atelier de Alcalá (« y Juan Gracian impresor veçino de Alcalá ») ; au folio 6, le texte qui est rédigé à la première personne du singulier passe en 1582 à la troisième du pluriel. Manque aussi dans le manuscrit le « prologue » de la version imprimée, en fait la dédicace de Gracián au roi Philippe II. Il existe d’autres changements importants dans la numération des chapitres du livre X. L’examen des corrections manuscrites est extrêmement intéressant. L’une des mains, avec la graphie la plus pauvre et grossière, propose des remarques qui seront reprises dans l’édition de 1582 tandis que l’autre, plus fine et de meilleure qualité, ne trouvera que peu d’écho dans la version imprimée. Il est fort possible que nous nous trouvions en face du manuscrit original, peut-être en partie autographe, d’Urrea, rédigé dans les années 1560, corrigé de la main de Gracián, à qui pourrait correspondre la première des deux écritures mentionnées. La seconde pourrait être celle d’un annotateur anonyme, qui serait intervenu sur le manuscrit après la publication d’Alcalá.
En conséquence, l’édition de 1582 ne constitue pas une étude de type humaniste, mais une traduction fondée sur des travaux antérieurs, dépourvue des qualités philologiques qui lui auraient permis d’éclaircir le sens de nombreux passages ; elle n’apportait rien de nouveau à la tradition d’interprétation telle qu’elle s’était développée en Europe, en dépit du « Vocabulario de los nombres obscuros y difficultosos que en Vitruvio se contienen », calqué sur Philandrier. Une lecture comparée du manuscrit de Lisbonne et de l’édition imprimée permet de constater quelques nuances introduites au début des années 1580 par Juan Gracián juste avant l’impression, concernant davantage le style de la langue que la nature du contenu. De ce fait, l’édition d’Alcalá semble bien avoir été destinée au cercle plus large mais relativement peu cultivé des professions liées à l’époque en Espagne à la pratique de l’architecture, auquel appartenait le traducteur, qui avait besoin de pouvoir consulter dans sa propre langue le texte vitruvien considéré alors comme une autorité indispensable, que les architectes de leur côte connaissaient bien par l’intermédiaire de ses versions latines et italiennes. De ce point de vue, il ne faut pas s’étonner qu’elle soit absente des bibliothèques de la plupart des grands architectes espagnols (à l’exception de celle, presque exhaustive, de Juan de Herrera), et qu’elle n’apparaisse que mentionnée dans les documents relatifs à celles de l’orfèvre Juan de Arfe y Villafañe et du tailleur de pierre Pedro Monte de Isla.
La dédicace à Philippe II et la date d’impression permettent de supposer qu’en dépit des erreurs qu’elle contient et des illustrations en grande partie obsolètes et peu exactes d’un point de vue archéologique et conceptuel, l’édition de 1582 a été publiée à un moment propice, dans le contexte de la création d’une chaire d’architecture à l’Académie de mathématiques de Madrid sous l’impulsion de Herrera et grâce à l’appui du roi. Cette académie recommandait la lecture de Vitruve dans une optique de rénovation pédagogique de l’enseignement de l’architecture, ce qui rendait nécessaire et urgente une édition en castillan du texte considéré comme le fondement de la nouvelle doctrine. Il semble aujourd’hui évident que cette édition de Vitruve, comme celle d’Alberti contemporaine, vinrent sous presse pour servir de manuels pour l’éducation de la cour, que l’architecte du roi Herrera (c1532-1597) parvint à mettre en place au sein de la Real Academia de Matemáticas (1582-1623/1634), dont les enseignements furent repris dans le contexte des Estudios Reales del Colegio Imperial de la Compagnie de Jésus à Madrid (1623-1717). Selon le texte de présentation imprimé par Herrera (Institución de la Academia Real de Mathemática, Madrid, Guillermo Droy, 1584), les cours d’architecture et de fortification devaient s’inspirer de Vitruve et d’Alberti, ceux d’ingénierie et de mécanique des livres IX et X de Vitruve, de même que ceux d’artillerie ; ceux des nivellements du livre VIII du De architectura ainsi que d’Alberti.
Par ailleurs, il est impossible de ne pas relier l’édition de 1582 au texte élaboré à Grenade par Lázaro de Velasco (c1522-1584) sous le titre Los Diez Lobros de Arquitectura de Marco Vitruvio Polión, manuscrit illustré conservé à Cáceres (Biblioteca Municipal, Colección Vicente Paredes Guillén Ms 2, partiellement édité en 1999 ; il existe un fragment du livre X à la Biblioteca Real de Madrid). Bien qu’il ait été daté traditionnellement des années 1554-1564, nous savons aujourd’hui qu’il fut rédigé entre 1573 et 1583 par ce licenciado, théologien, horloger, enlumineur de livres de chœur pour la cathédrale de Grenade et majordome de l’archevêque de Grenade Pedro Guerrero. Fils de l’architecte et peintre italien Jacopo Torni l’Indaco (†1526), apparemment autodidacte en matière d’architecture et s’autoproclamant mathématicien, créateur de retables à l’occasion, Velasco obtint en 1577 la charge de Maestro mayor de la cathédrale de Grenade, dont il fut immédiatement démis, probablement autant à cause des accusations de ses concurrents que de sa propre incompétence professionnelle. Sa traduction, abondamment illustrée, se fonde sur les textes de Cesariano (1521), Fra Giocondo dans l’édition lyonnaise de 1523, Caporali (1536), et sur les Annotationes de Philandrier (1544), Barbaro (1556) et Walther Ryff (1548).
Rien n’a été conservé, en revanche, des travaux entrepris à Rome dans le cadre des recherches entreprises par l’Accademia della Virtù (1538), sous la direction de Claudio Tolomei (ca 1492-1556) et avec la participation entre autres de Guillaume Philandrier, par deux Espagnols, le protomedico pontifical Luis de Lucena (1491-1552) et l’ingénieur Jerónimo de Bustamante de Herrera (c1502-1557), auxquels se réfère Velasco comme autorités vitruviennes.
Après l’édition de 1582, les érudits et les architectes espagnols continuèrent à traduire Vitruve, où à promettre de le faire, comme Francisco de Praves (1585-1637) qui ne tint jamais sa promesse ; aucune nouvelle traduction ne fut imprimée avant le XVIIIe siècle. Le principal motif était le mécontentement ressenti face à l’édition de Urrea, déjà obsolète autant par la traduction que par la choix du texte vitruvien qu’il avait choisi, considéré comme dépassé. Ainsi, nous trouvons une nouvelle traduction manuscrite, Los Diez libros de Architetura de M. Vitruuio Polion traduçidos de latín en romançe castellano, qui se fonde sur le texte latin de Barbaro de 1567 et sur sa version italienne de 1584 (Madrid, BNE, Ms. 20.663), dont on sait depuis longtemps qu’il était écrit dans le manuscrit qu’il s’agissait d’une traduction différente de celle de Urrea et Gracián ; son auteur anonyme, de la fin du XVIe siècle, « ayudado del señor Pero Sánchez, hombre muy estudioso y professor desta facultad », réalisa la traduction espagnole à partir de la version vénitienne du Patriarche d’Aquilée, essayant de mettre à jour autant le texte vitruvien que son commentaire. Nous ignorons le nom de l’auteur : peut-être s’agit-il du carmélite latiniste Jerónimo Gracián Dantisco de la Madre de Dios (1545-1614), dont une traduction a été mentionnée par Nicolás Antonio dans sa Bibliotheca Hispana Vetus (Rome, 1672). Le Pero Sánchez cité par l’auteur du manuscrit pourrait être le frère laïc jésuite et architecte Pedro Sánchez (1569-1633), actif en l’Andalousie, à Tolède et à Madrid, même si la chronologie complique la possibilité d’une collaboration entre les deux hommes.
Dans la même lignée, on citera une autre traduction fondée sur le texte de Barbaro, intitulée Libro de Architectura, conservée à Madrid (BNE, Ms. 7.552), qui fut réalisée en 1587. Cette version, anonyme elle aussi, prend des distances par rapport à celle du Patriarche, dont les commentaires partiellement traduits sont aussi librement interprétés. Il vaut la peine de souligner que ce travail ne suit la traduction d’Urrea, fondée sur le texte de Philandrier, que de cinq ans : elle s’efforçait de mettre à la disposition du lecteur castillan le « dernier cri » de la littérature critique vitruvienne en Italie.

Fernando Marías (Universidad Autónoma de Madrid-RAH) – 2012


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