LES LIVRES D’ARCHITECTURE

Notice détaillée

Auteur(s) Pélerin, Jean, dit Viator
Titre De artificiali perspectiva...
Adresse Toul, P. Jacques, 1509
Localisation Paris, Ensba, Les 1433
Mots matière Perspective
Transcription du texte

English

     Le De artificiali perspectiva de JeanPélerin Viator fut lu tout au long du XVIe siècle et du premier tiers du XVIIe siècle, comme en témoignent ses nombreuses éditions, de la première plutôt confidentielle (Toul, 1505) jusqu’à celle de Mathurin Jousse (La Flèche, 1635) en passant par les éditions pirates parues à Strasbourg, insérées dans la fameuse encyclopédie Margarita philosophica de Gregor Reisch, sous le titre Introductio architecturæ et perspectivæ (1508, 1512, 1515), ou celles publiées à Nuremberg par Georg Glockendon (Von der Kunst Perspectiva, 1509, 1540), qui attestent la fortune de l’ouvrage dans les contrées de culture germanique.
La seconde édition autorisée parut en mars 1510 (1509, ancien style), à Toul, chez Pierre Jacobi, comme la première. Le volume comporte dix-sept feuillets de moins que l’édition princeps. Le texte, légèrement différent, a été augmenté et disposé autrement : chaque paragraphe latin est désormais suivi de sa traduction française. Les planches ont été regravées. Certaines de la première édition ont disparu, d’autres en revanche sont nouvelles ; chaque « figure exemplaire » est désormais commentée par un distique qui facilite l’identification de certaines illustrations.

Frédérique Lemerle (Cnrs, Cesr, Tours) - 2007

Bibliographie critique

J. Pélerin, De Artificiali Perspectiva (1505, 1509), New York, Da Capo Press, 1973.

L. Brion-Guerry, Jean Pélerin Viator, sa place dans l’histoire de la Perspective, Paris, Les Belles Lettres, 1962, p. 157-158, 163-253.

 

Notice

De Artificiali perspectiva / Viator. – Secundo.- Toul, [Piere Jacques], 1509.
- 30 feuillets, le dernier blanc, soit 10 feuillets de texte et 19 de planches accompagnées d’un distique : signatures A-C10, planches gravées sur bois ; in-fol. Le texte français est intercalé en plus petite fonte entre les paragraphes du texte latin.
Édition très différente de la première de 1505, par la mise en pages et le nombre de feuillets.
La page de titre porte en bas : « pinceaux/ burins/ acuïlles/ lices// pierres/ bois/ metaulx/ artifices ». Au colophon : « Impressum Tulli anno catholice veritatis Quingentesimo non ad millesimum iiii° idus Marcias, solerti opera Petri Jacobi presbiteri incole pagi Sancti Nicolai ».
Berlin Katalog 4678 ; Cicognara 868.
Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Les 1433.
*Notes :
- Belle reliure de chagrin rouge au décor géométrique d’imitation Renaissance signée LORTIC, estampée à chaud et à froid. Les armes de Le Soufaché (chapiteau ionique surmonté d’un casque) sont estampées au centre du plat inférieur. 34 x 23 cm.
- Ex-libris manuscrit sur la page de titre : « Theodecte Tabourot Des Accords », frère ou fils d’Étienne Tabourot, auteur des Bigarrures du seigneur des Accords (Paris, 1583). Provenance particulièrement intéressante car le poème d’introduction du recueil des Bigarrures assimile celles-ci à des pourtraictures [de] paysages plaisans »,  lesquelles « par Mathematique »  et « selon l’Optique » donnent à voir, à mesure qu’on s’en éloigne, un ensemble faisant que « l’œil se contente/ De varieté plaisante » (citation empruntée à Jean-Philippe Beaulieu, Les Études françaises, 38, 3, p. 6). É. Tabourot est également l’auteur du sonnet figurant en tête de l’Œuvre de la diversité des termes d’Hugues Sambin (Lyon, 1572).
- Donation de la veuve de l’architecte Joseph Le Soufaché à l’École des Beaux-Arts, 1890.