GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Nîmes (Gard, 30)
Sujet(s) Tour Magne
 
Auteur(s) Platter, Thomas II
  Médecin bâlois, frère cadet de Félix (1574-1628)
Support Manuscrit
Date 1596
Inscription
Références Platter A λ V, f. 62= Keiser 1968, p. 103
Bibliographie

Keiser 1968 ; Le Roy Ladurie 1995 ; Fiches/Veyrac 1996, p. 176-178 ; Gros 1996, p. 48-49 ; Le Roy Ladurie 2000 ; Lemerle 2005, p. 87-88 ; Lemerle 2013-2

Remarques

Les passages en italique sont des ajouts de Platter postérieurs à la rédaction d’ensemble mise au point en 1604-1605

Transcription 

« Oben auf demselbigen berg, zu aller obrist auf dem spitz, beschauwete ich den schönen, alten, römischen thurn, Tourremaigne oder Tour massive genennet, welcher innwendig hol, außwendig von den kleinen, vierecketen, gehauwenen kißling, wie man zu Augst sihet, erbauwen ist. Der berg aber ist ein lauterer felsen, wahre auch einer von den siben, so in der alten statt schier in mitte gestanden. Diser thurn ist so hart gepflasteret, daß es schier unmöglich, ettwas darvon zu brechen. Unndt kan man auß der pyramidal form, in welcher er gebauwen, woll abnemmen, daß er mechtig hoch gewesen sein muß, vielleicht ein hohe wacht da zu halten. Ettlich meinen, er seye in sechs theil abgetheilt gewesen unndt seye in der statt ringmauren gestanden, seyen derselbigen 1000 gleichförmige gewesen. »
= « Sur cette haute colline dont je parlais à l’instant, à l’extrême pointe du sommet, j’ai pu contempler en détail l’ancienne et belle construction romaine qu’on appelle la tour Magne ou tour Massive. Elle est creuse à l’intérieur. Elle est revêtue à l’extérieur de petites pierres taillées quadrangulaires, comme celles qu’on peut voir chez nous, à Augst. La colline en question n’est rien qu’un gros rocher tout d’une pièce ; c’était aussi l’une des sept collines ci-dessus mentionnées, et elle se trouvait presque au centre de la ville antique.
Le revêtement de cette tour Magne est tellement dur qu’il est presque impossible d’en détacher quoi que ce soit. La forme pyramidale de sa construction indique éventuellement qu’elle a dû être très haute, et qu’elle était peut-être destinée à porter, dans sa partie supérieure, un poste de garde. D’aucuns laissent entendre qu’elle aurait comporté six étages elle se serait ainsi dressée dans l’ancien rempart d’enceinte, où l’on aurait dénombré mille édifices turriformes du même genre. » (trad. Le Roy Ladurie 2000, p. 146)