GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Uzès (Gard, 30)
Sujet(s) Aqueduc
 
Auteur(s) Platter, Thomas II
  Médecin bâlois, frère cadet de Félix (1574-1628)
Support Manuscrit
Date 1596
Inscription
Références Platter A λ V, ff. 172-172v°= Keiser 1968, p. 219
Bibliographie

Keiser 1968 ; Le Roy Ladurie 1995 ; Le Roy Ladurie 2000 ; Provost 1999-2, p. 720

Remarques La Fontaine d'Eure draine un bassin d'alimentation de l'aqueduc de Nîmes
Transcription 

« Wann man bey dem brunnen über den fluß Gard kompt, ist ein mechtig schöner, großer brunnen von gar viel quellen, Font douro genennet, neben welchem ein (aquae ductus) wasser gang, under der erden gewelbt geschen wirdt, von einem harten, alten kitt, wie der bey Liechstall im Basler [172v°] gebiet, welcher biß nach der dreyfachen bruck ein meyl wegs under der erden gebauwen ist. Unndt vermeinet man, es seye darumb beschehen, weil man hab wellen den brunnen (Font douro) durch denselbigen gang über die öbriste bruck in die statt Nismes führen oder, wie andere wellen, in einen canal, domitt man hette kennen die meerschiff vom see biß nach Nismes auf demselbigen führen, hatt aber ein ansehen, als wann das werck nie wehre vollendet worden. »
= « Près de la source de Fontanilles, quand on a traversé le Gardon, on trouve une fontaine puissamment belle et grande dont jaillissent de très nombreuses sources ; elle s’appelle Font d’Ouro. Les voûtes d’un aquæ ductus, aqueduc souterrain, sont visibles non loin de là, pétries d’un ciment dur et fort ancien. La chose fait penser aux structures analogues qu’on trouve près de Liestal, en région bâloise ; cet aqueduc est construit sur la longueur d’une lieue sous la terre et il va jusqu’au triple pont du Gard : on considère qu’un tel ouvrage visait à transporter les eaux de Font d’Ouro jusqu’à Nîmes, via la conduite supérieure qui couronne le haut du pont du Gard. Selon d’autres, il s’agissait par le même procédé d’alimenter en eau un canal navigable au fil duquel les navires maritimes auraient pu remonter sans problème depuis l’étang littoral jusqu’à Nîmes, ville qui serait devenue ainsi port de mer. Mais cette entreprise semble être demeurée inachevée. » (trad. Le Roy Ladurie 2000, p. 281-282)