GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Arles (Bouches-du-Rhône, 13)
Sujet(s) Amphithéâtre
 
Auteur(s) Platter, Thomas II
  Médecin bâlois, frère cadet de Félix (1574-1628)
Support Manuscrit
Date 1596
Inscription
Références Platter A λ V, ff. 85v°-86= Keiser 1968, p. 132-133
Bibliographie

Constans 1921, p. 298-324 ; Keiser 1968 ; Gros 1991, p. 49-50 ; Le Roy Ladurie 1995 ; Gros 1996, p. 335-337 ; Le Roy Ladurie 2000 ; Lemerle 2005, p. 89 ; Rothé/Heijmans 2008, p. 274-283

Remarques

Le passage en italique est un ajout de Platter postérieur à la rédaction d'ensemble mise au point en 1604/05

Transcription 

« Unndt ist daßselbig amphitheatrum oder schauplatz auch in die oval runde wie daß zu Nismes gebauwen, aber viel kleiner, unndt von kleinen, gehauwenen kißling steinen. Liget in dem boden unndt ist in mitten vollen heüseren gebauwen, auch bey weitem nitt mehr so schön noch gantz wie daß zu Nismes. Man findet auch kein alte geschrift oder geschicht daran gegraben von seinem ursprung oder anfang. Es sindt auch in diesem (amphitheatro) schauwplatz ettliche grosse stein, 12 schu lang unndt 6 schu dick. Es hatt im umbzirck (in ambitu), 59 bögen unndt ettlliche thürn, vestibulum hatt underscheidliche sechs bogen, deren ye einer mehr als ein klafter vom anderen stehet. Under dem (amphitheatro) schauwplatz ist ein gewaltiger, schöner keller, deßgleichen in der statt nitt zefinden.[...] [86] Man schreibet, daß die Phocenses, Griechen, dise statt sollen gebauwen haben. Daß aber die Römer auch sie gar hoch gehalten haben, bezeüget daß obgemeldet amphitheatrum, deßen kunstliche architectur unndt viele der steinen so alt unndt zierlich, daß nitt baldt ettwaß ihme vorgezogen mag werden. »
= « Cet amphithéâtre, autrement dit salle de spectacle, est de forme circulaire ovale, comme son homologue de Nîmes, mais beaucoup moins étendu qu’icelui ; son aire de base est couverte de petites pierres taillées. Il est assez enfoncé dans le sol et, en son centre, on a bâti de nombreuses maisons. Il est loin d’être aussi beau que celui de Nîmes. On ne trouve point non plus d’inscription ni de texte historique qui serait gravé quelque part en cet amphithéâtre arlésien et qui pourrait renseigner sur son origine ou son commencement. Il y a par ailleurs, dans cette salle de spectacle amphithéâtrale, beaucoup de grandes pierres de douze pieds de long et six pieds d’épaisseur. La périphérie de ce vaste ouvrage comprend cinquante-neuf arcades et quelques tours. Le vestibule a six arcades différentes, espacées de plus d’une brasse l’une de l’autre. Sous la salle de spectacle gît un espace souterrain immense et superbe, en guise de cave ; ailleurs, dans cette ville, on n’en trouverait pas l’équivalent. […] Certains auteurs prétendent que les Phocéens, c’est-à-dire les Grecs, furent les premiers bâtisseurs de la ville d’Arles. Mais il n’y a pas de doute que les Romains eux aussi l’ont tenue en haute estime ; il n’y a qu’à voir, à ce propos, le susdit amphithéâtre : architecture artistement dessinée ! Et puis cet amphithéâtre a quantité de pierres si anciennes, si joliment sculptées, que tout cela m’a vraiment l’air incomparable ! » (trad. Le Roy Ladurie 2000, p. 182-183)