GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Orange (Vaucluse, 84)
Sujet(s) Théâtre
 
Auteur(s) Platter, Thomas II
  Médecin bâlois, frère cadet de Félix (1574-1628)
Support Manuscrit
Date 1597
Inscription
Références Platter A λ V, f. 157= Keiser 1968, p. 204-205
Bibliographie

Keiser 1968 ; Le Roy Ladurie 1995 ; Le Roy Ladurie 2000 ; Lemerle 2003, p. 17-20, 94 ; Roumégoux 2009, p. 231-243

Remarques
Transcription 

« Nitt weit darvon, auch in der statt, hab ich ein überauß hohe, lang unndt breite, von lauter vierecketen, großen quaderstuck aufgebauwene, eintzige wandt gesehen, daß sie (le pan de muraille) ein spannen mauren nennen. Sie ist also gradt, hoh unndt zierlich mitt bögen unndt gewelbtem gesimbs gebauwen, daß ich in gantz Franckreich nitt ihres gleichen gesehen hab, glaub auch nitt, daß in demselbigen königreich ein solche alte, kunstliche wandt gefunden werde. Sie ist viel lenger dann hoch. Zu obrist hatt es ettliche steinene käpfer, darinnen große löcher. Man mutmaßet, sie seyen vielleicht deßwegen dahin geordnet, daß man stangen darein stecken hab kennen, welche die tücher getragen, domitt man den regen aufgehalten, daß daß volck nitt naß werde; dann ettlich wellen, es habe dieselbige wandt auch zu dem (theatro) schauwplatz gedienet. »
= « Non loin de là, en ville, j’ai vu un très haut mur solitaire : il est long et large, construit de grosses pierres de taille quadrangulaires ; ils l’appellent « le pan de muraille ». Il est droit, élevé, joliment décoré d’arcades et de corniches voûtées ; je n’en ai jamais vu de pareil dans toute la France, et je ne crois pas non plus qu’on puisse trouver dans ce royaume un mur aussi ancien, aussi artistement construit ; il est beaucoup plus long que haut ; il est surmonté par plusieurs consoles ou corbeaux de pierre, eux-mêmes percés d’ouvertures. On suppose qu’ils furent installés de la sorte, afin d’y placer des hampes qui à leur tour devaient porter des draps disposés pour protéger les gens de la pluie ; d’autres prétendent que ce mur a fait fonctionnellement partie du théâtre. » (trad. Le Roy Ladurie 2000, p. 265-266)