LES LIVRES D’ARCHITECTURE
Alors que dans le Compendium de 1648 Böckler tendait à embrasser l’ensemble des activités de l’architecte, sur le modèle du traité vitruvien, l’Architectura civilis de 1663, quoique placée sous l’égide de Vitruve et d’Archimède,concerne seulement les cinq ordres, décrits dans le prologue au lecteur avec plusieurs références à Serlio, Scamozzi et même Philibert De l’Orme. Mais en dépit de cette culture affichée dans le texte, les cuivres qui font tout l’intérêt de l’ouvrage sont uniquement inspirés des deux traités de Hans Blum (Quinque columnarum exacta descriptio atque delineatio, 1550 ; Ein kunstrych Buch von allerley Antiquiteten, 1560) qui avaient été réunis et publiés à Zurich en 1596 (V Columnae : Das ist Beschreibung unnd Gebrauch der V. Säulen) puis réédités à de nombreuses reprises par la famille Bodmer au cours du XVIIe siècle, en particulier en 1660 et 1662, peu de temps avant la parution de l’Architectura civilis nova. Böckler atteste ici le succès constant des planches de Blum, dû à leur efficacité didactique. Le traité fut du reste réédité en 1680 par Balthasar Christoph Wust, puis, par le même imprimeur, en 1684 sous le titre Neues Und zuvor nie also eingerichtetes vollkommenes Seulen-Buch. Yves Pauwels (Cesr, Tours) – 2014 Bibliographie critiqueW. Bürger, « Georg Andreas Böckler – Architekt, Ingenieur und hochfürstlicher Baumeister », Ansbach, gestern und heute, 13/14, 1978, p. 314-321, 328-333. C. Graf von Klinckowstroem, « Böckler, Georg Andreas », Neue Deutsche Biographie,2, Berlin, Duncker & Humblot, 1955. B. Vollmar, Die deutsche Palladio-Ausgabe des Georg Andreas Böckler, Nürnberg 1698. Ein Beitrag zur Architekturtheorie des 17. Jahrhunderts, Ansbach, Historischer Verein für Mittelfranken, 1983.
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