GALLIA ROMANA

DLF XVI^e siècle, p. 42 ; Fiches/Veyrac 1996, pp. 336-350 ; Gros 1996, pp. 335-336 ; Lemerle 2002-2, pp. 163-174 ; Lemerle 2005, pp. 85-86 ; Lemerle 2013-2

« Mais premierement parmy tant de regretz, que i’ay d’elle, cestuy-cy n’est pas des moindres, qu’on ne peut sauoir, en quel temps, ou enuiron, ou par qui, nostre cité fut tant prisee, que d’estre estimee meriter & la besoigne, ou bastiment, & les celebres, & admirables ieux, qui se voyoyent en iceluy. Car ie veux bien asseurer, & l’asseure d’un cueur fasché, & triste, qu’il n’est autheur, ny Latin, ny Grec, entre quelques uns, ou i’ay employé mes estudes, & labeurs, qui nous en rende tesmoi[122]gnage. […]. [122] Ce Theatre donc, ou Amphitheatre a esté fait si magnific, sumptueux, & grand, par qui que ce soit, pour monstrer la grandeur, & excellence de la ville. Et si beau, & decent, à ce, comme ie croy, que pour l’aduenir, sa beauté peust impetrer (comme elle a fait) des estrangers, de temperer leur furie d’elle, & la laisser intacte, & inuiolee : ce qui est, à mon aduis, l’une des causes, qu’il n’a esté ruiné. Ou bien, que comme Titus au saccagement, & demolition de Hierusalem laissa les superbes, & magnifiques tours entieres, pour monument, marque, & tesmoin de sa grande victoire, & fortune, selon que dit Ioseph. Lib. bell. Iudaic. Vii. Aussi & Martel, & Bamba le firent de nostre Amphitheatre, ayant eu meilleur fortune que celuy de plaisance à l’expugnation d’icelle. »