GALLIA ROMANA

DLF XVII^e siècle, p. 341-342 ; Lemerle 2005, p. 84-88 ; Lemerle 2013-2

Texte repris par Coulon en 1644 (II, p. 314) avec de légères variantes : « Cette Colonie fut enrichie & cultiuée par les autres Empereurs, qui en firent à bon droict vne seconde Rome, puis qu’elle a ses sept collines aussi bien que la premiere, comme nous en rendent tesmoignage tant de rares antiquitez & tant de superbes bastimens, tant de ponts, amphitheatres, fontaines, aqueducs, sepulcres, voûtes, canaux, & pauez à la Mosaïque, que la fureur des Goths, quoy qu’ennemis de la gloire Romaine, qui la prirent, & la possederent assez long-temps, ny la rage des Sarrasins qui la saccagèrent, ny les flammes d’Attila qui la brusla, ny la iuste colere de Charles-Martel qui la ruina, ny l’impieté des Protestans, qui ont eu plus de veneration pour les ouurages des Empereurs, que pour les Autels de Dieu, ny toutes les injures du temps, de l’air & de la guerre, n’ont pû entierement destruire ».

« La Colonie de Nismes, enrichie & cultiuée par les autres Empereurs, qui en firent vne seconde Rome, à sept collines ; comme nous en rendent tesmoignage tant d’antiquitez, & tant de bastimens, ponts, amphitheatres, fontaines, aqueducs, sepulcres, voûtes, canaux, & paués à la Mosaïque, que la fureur des Gots qui la prirent, ny la rage des Sarrasins qui la saccagerent ; n’y les flames d’Attila qui la brusla, ny la iuste cholere de Charles-Martel qui la ruina, ny l’impieté des Protestans [551] qui ont eu plus de veneration pour les ouurages des Empereurs, que pour les Autels de Dieu ; ny toutes les iniures de l’air, du temps, & de la guerre n’ont peu entierement destruire. »