GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire, 71)
Sujet(s) Thermes
 
Auteur(s) Nicolay, Nicolas de
  Géographe et cosmographe du roi (1517-1583)
Support Manuscrit
Date 1569
Inscription
Références Nicolay 3243, p. 159-160 = Hérisson 1875, p. 143-144
Bibliographie

DLF XVIe siècle, p. 886-887 ; Hérisson 1875, p. I-II ; Bonnard 1908, p. 438-444 ; Rebourg 1994-1, p. 82-84 ; Lemerle 2005, p. 69, 118-119

Remarques Un dessin au bas de la page 160 représente le grand bain
Transcription 

« Au milleu du Bourg Sainct Ligier soubz la montaigne du chasteau de Bourbon y a des Baings chaulx procedant de mine d’alum de glace et peu de soulphre sourtant tant du grand Bain et Bouillon qui est de forme ronde à mode d’un therme antique que de sept autres sources de fonteine qui sont au dessus et es enuirons dont la plus proche du grand Bouillon qui est la plus chaude est de la hauteur d’un homme faict en forme ou pisoine (sic) ronde estant par le dedans enuironné de degres en facon de theatre auquel on entre par cinq portes faictes à lantique de [160] grosses pierres sans chaulx ny sable cramponnées de fer qui est œuure admirable et tres antique du païs des Romains l’eaue de ces baings vient par un grand canal et se peult ladicte piscine ou réceptoire d’eaue mectre a sec par un treillis qui est soubz une maison du Bourg lequel point ne s’ouure Audict Bourg Sainct Ligier y a un torrent appellé Borne qui prend son origine de lestang et molin d’Amauzy lequel pour sa grande innondation à ruine la maison des estuues estant audict bourg et abstrinct et bouché les canaux de la vuidange d’icelle pisoine (sic) ou receptacle des baings chaulx vis à vis du grand Bouillon ya un puis d’eau froidde lequel à faute que l’eau chaude n’euade regorge dans ledict puis froid et en rend l’eaue tiede toutes fois on y abreuue les cheuaux et y nourrist ou carpes et autres poissons de l’eau desdictz baings chaux les habitants de la ville et faulx bourgs en usent soit à prestrir (sic) leur pain cuire leur chair et à boire et n’a en buuant aucun mauvais goust ou fascheuse senteur comme l’eaue des baings de Bourbon lArchimbaud, Neris et Vichy en Bourbonnois. »