GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Arles (Bouches-du-Rhône, 13)
Sujet(s) Cirque
 
Auteur(s) Gertoux, Jean
  Avocat et antiquaire arlésien (15..?-16..?)
Support Manuscrit
Date XVIe siècle (fin)
Inscription
Références Gertoux, dans Rebatu 902, p. 296
Bibliographie

Constans 1921, p. 325-345 ; Lemerle 2005, p. 90 ; Rothé/Heijmans 2008, p. 419-426

Remarques

L’édicule du cirque décrit par Gervasius de Tilbury au XIIIe siècle n’existait plus au XVIe siècle. Il n’en subsistait plus que l’obélisque aux trois quarts enfoui. La partie supérieure du monolithe conservé dans le faubourg de la Roquette, transportée sur la place, servit de banc devant la maison des Ventabren, devenue celle des Porcellets à l’époque de l’auteur. L’obélisque fut érigé en 1675 devant l’hôtel de ville (ancienne place du Marché). François de Rebatu a (fort heureusement) copié intégralement le manuscrit de J. Gertoux, aujourd’hui incomplet

Transcription 

« Entre plusieurs insignes et remarquables antiquitez que la ville d’Arles le pié d’un obelisque et pyramide qu’on voit encores auiourdhuy a demy enterre pres la porte de la Roquette non loing du Rosne, n’estant toutesfois entier, pour estre l’autre partie d’iceluy deuant la maison ancienne des porcellets, combien qu’audit lieu de la Roquette soit la base & plus grosse piece : la longueur de laquelle est de 35 pieds, & la largeur en son gros bout de 5 pieds & 4 pouces et au petit 2 pieds et 6 pouces : l’autre piece et poincte estant deuant la maison a 13 pieds & xi pouces de longueur & 2 pieds 6 pouces en son gros bout de largeur, & un pied 5 pouces en sa poincte. Lequel obelisque (comme dit Belleforest au premier livre de sa Cosmographie) estoit un grand & horrible autel dedié à Cesar Auguste sur lequel tous les ans a certaine saison on immoloit deux jeunes hommes a ce dediés. Ce qui semble confirmer Geruase T[iberien] disant, qu’en un lieu qu’on appeloit Roquette aux fauxbourgs, on faisoit annuellement un Sacrifice, & immoloit trois ieunes enfans du sang desquels on aspersoit le peuple. Combien que les auteur estiment que ce sacrifice se faisoit au temple de Diane, sur les deux colomnes qu’on voit auiourdhuy. »