GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Arles (Bouches-du-Rhône, 13)
Sujet(s) Cirque
 
Auteur(s) Platter, Thomas II
  Médecin bâlois, frère cadet de Félix (1574-1628)
Support
Date 1596
Inscription
Références Platter A λ V, f. 88v°= Keiser 1968, p. 135-136
Bibliographie

Constans 1921, p. 325-345 ; Keiser 1968 ; Le Roy Ladurie 1995 ; Le Roy Ladurie 2000 ; Lemerle 2005, p. 90 ; Rothé/Heijmans 2008, p. 419-426

Remarques

Les passages en italique sont des ajouts de Platter postérieur à la rédaction d'ensemble mise au point en 1604-1605. L’édicule du cirque décrit par Gervasius de Tilbury au XIIIe siècle n’existait plus au XVIe siècle. Il n’en subsistait plus que l’obélisque, d’où l’amalgame fait par certains auteurs qui évoquent un autel de Diane à la Roquette

Transcription 

« Vor der statt an dem ort; welches man la Roquette nennet, sindt noch zwo große seül; wie ettlich meinen, von steinen gegoßen, auf welchen [136] der groß unndt abscheüchlich altar gewesen ist, dem keyser Augusto zugeeignet, auf welchem man alle jahr zu gewißer zeit, als den ersten tag maij, zwen junge knaben also lebendig (pro salute totius provinciae) zu glücklicher wolfahrt der gantzen provintz hatt aufgeopferet, die deßwegen in gemeinem kosten zevor woll sindt gemestet worden, unndt hat man nach verrichtetem opfer daß volck, welches dem greülichen opfer zugesehen hatt, mit der jünglingen blut woll bespritzet.»
= « Immédiatement hors la ville, en position faubourienne, au lieu dit la Roquette, se dressent deux grandes colonnes. Elles sont faites, à ce qu’on dit, d’une seule coulée, avec des pierres broyées, liées par du ciment. Sur ces colonnes était posé jadis l’énorme et répugnant autel consacré à l’empereur Auguste : sur cette pierre d’autel, pendant l’ère romaine, tous les ans à certaine époque, plus précisément le Ier mai, on sacrifiait deux jeunes garçons pro salute totius provinciae, pour l’heureuse prospérité de toute la province ; auparavant on les avait engraissés tous deux dans la perspective de cet événement, aux frais de la bourse commune des citoyens. Une fois la chose faite, on aspergeait copieusement, avec le sang de ces jeunes victimes, le peuple qui venait d’être témoin de ce cruel épisode.» (trad. Le Roy Ladurie 2000, p. 186)