GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Luc-en-Diois (Drôme, 26)
Sujet(s) Divers
 
Auteur(s) Du Rivail, Aymar
  Jurisconsulte et historien dauphinois (c1490-c1560)
Support Manuscrit
Date av. 1535
Inscription
Références Du Rivail 6014, I, ff. 66-66v°= Terrebasse 1844, p. 122
Bibliographie

DLF XVIe siècle, p. 446 ; Terrebasse 1844 ; Macé 1852 ; Sautel 1957, p. 39-43 ; Lemerle 2005, p. 58 ; Planchon/bois/Conjard-Réthoré 2010, p. 395

Remarques
Transcription 

« Et ea quæ de Luco audiveram et legeram visu probavi sexto idus septembris anni millesimi quingentesimi trigesimi tertii, festo Nativitatis Mariæ. Et quia pluribus mensibus non pluerat, aqua tunc ibi adeo erat suppressa quod arx illa antiqua apparebat, supra quam per quadraginta fere pedes, ita integra ac si paulo ante constructa fuisset, cum duabus fenestris duplicibus, una aquam attingente, alter paulo infra arcis summitatem. […] Vidimus quoque unam oppidi turrim infra aquam ad septentrionale viæ inferioris latus, cum superiore fornice et mœniis procedentibus ab eadem turri usque ad arcem supra descriptam, et uno pede aqua his superior erat ; et parum tam turris quam mœnia distant a rupe septentrionali, quæ nuda est et alba in ea parte quæ ruinam passa est, et in cæteris dumosa. »
= « Ce que j’avais entendu dire et ce que j’avais lu de Luc, j’ai pu le vérifier, de mes propres yeux, le 6 des ides de septembre de l’annéee 1533, à la fête de la nativité de Marie ; et comme il n’avait pas plu depuis plusieurs mois, l’eau était tellement basse que la citadelle antique apparaissait au-dessus des eaux à la hauteur d’environ quarante pieds, aussi bien conservée que si elle venait d’être bâtie, avec deux doubles fenêtres, l’une au niveau des eaux, l’autre à peu de distance du sommet. […] Nous avons vu aussi une tour de la ville, au-dessous des eaux, vers la partie nord de la route inférieure, avec la voûte supérieure et les murailles qui partaient de cette tour jusqu’à la citadelle ci-dessus décrite ; l’eau, à cet endroit, ne s’élevait pas à plus d’un pied au-dessus des ruines. Cette tour et [185] ces murailles sont peu éloignées du rocher septentrional, qui est nu et blanc dans la partie où l’éboulement s’est opéré, et couvert de broussailles partout ailleurs. » (trad. Macé 1852, p. 184-185)