GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Toulouse (Haute-Garonne, 31)
Sujet(s) Aqueduc
  Aqueduc de Lardenne
Auteur(s) Noguier, Antoine
  Historien toulousain (15.. ?-c1570)
Support Imprimé
Date 1556
Inscription
Références Noguier 1556, p. 68-69
Bibliographie

DLF XVIe siècle, p. 888 ; Labrousse 1968, p. 314-315, 389-401 ; Lemerle 2005, p. 77, 99

Remarques

L’aqueduc de Lardenne (Ier siècle ?) est le plus important des deux aqueducs qui alimentaient Toulouse : il captait les sources qui jaillissaient à 5 et 6 km au sud-ouest, au pied de la terrrase de Lardenne, sur la rive gauche de la Garonne. Les ruines imposantes qui subsistaient près de l’ancien château de Bourrassol sont vraisemblablement des citernes voûtées. La villa d’Austris (château de Peyrolade), dite aussi de la Reine Pédauque, était le bassin de réception et de décantantion de l’aqueduc

Transcription 

« Les autres magnificences de récréation : dêquelles (de nótre age) se voient quelques apparences & émerveillables véstigies, sont aux lieux dêquels leurs maîtres & possesseurs s’enorgueillissent, saisis de si précieuses antiquités : comme au lieu qu’on nomme presentement le Cháteau de Borrassol, à la metairie de Iean pierre, à celle de la Terraille, à celle de Réste, à celle de Saccaléri, lieu appellé à la Champagne, qui sont de suite depuis l’une partie de Garonne iusques à l’autre. Plusieurs anciens personnages (bien qu’aux écritures publiques de la ville soit vérifié) disent que depuis le logis roial d’Austris fut maçonné vn pont, tirant à la metairie qui fut de feu Pierre Madron, où étoit un dêdits bains, ou vne des plaisances roiales de Marcelle : sur lequel on marchoit [69] à pié sec, lors que l’allee ou le retour se causoit, depuis la Cavallerie au lieu d’Ardéne. Le pont fut industrieusement composé par les plus expers de ce temps en l’art d’architecture, qu’il fut possible trouuer sur le païs. Les pilliers étoient faits de terre cuite, & la voute de mêmes: si bien conioints liés & amoncelés ensemble, que la morsure des ans caduques ne les peut du tout démolir. Les fragmens des arcs voutés, les cailloux s’entreioignans & faits amoureux, au moien des puissans betums, ou mortiers embétumés : les tronçons à demi air élevés, les morceaux, partie éleués vn bien peu sur les champs, partie enterrés au chemin tirant à Champagne & Ardéne, nous peuuent assurer plus grand témoignage. [...] Dans sa maison de Peirelade (dont les fondemens & partie des murailles à gros cailloux tissues, sont apparantes) véquit la vierge Roine Austris cretienne durant la vie de son pere »…