GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Chaudes-Aigues (Cantal, 15)
Sujet(s) Thermes
 
Auteur(s) Philandrier, Guillaume
  Humaniste et théoricien de l’architecture (1505-1565)
Support Imprimé
Date 1552
Inscription
Références Philandrier 1552, V, 10, p. 206
Bibliographie

Bonnard 1908, p. 407-409 ; Chassang 1982 ; Lemerle 2000, p. 11-47 ; Lemerle 2005, p. 80 ; Lemerle 2011, p. 115

Remarques

Le passage sur les thermes de Chaudes-Aigues est un ajout de l'édition augmentée des Annotations (Lyon, 1552). Il s'agit du plus ancien témoignage sur le complexe thermal d'origine romaine, malheureusement ignoré par les archéologues modernes (Provost/Vallat 1996, p. 96-96). Les eaux de certaines sources dépassant 80° servaient aussi à des usages domestiques tels que plumer les poulets, cuire les œufs…

Transcription 

« Quod duplici modo fieri vidimus in finibus Arvernorum, in urbe, cui calidis aquis est nomen. In ea variis e locis erumpit magna vis aquæ calidissimæ. Præcipua scaturigo statim quam in lacum sive labrum decidit, per specum in publicum subdiale lavacrum derivatur. Alias privatæ sibi domus, ut monti maxime vicinæ sunt, aut diversoria comparant. Itaque prius in caldaria, id est sudatorias cellas aperto per latus alterum canali perfluentes, ea calidissimo vapore complent. Inde in balneas influunt. »
= « Nous avons vu cela mis en œuvre de deux manières en Auvergne, dans une ville appelée Chaudes-Aigues. Des eaux très chaudes y jaillissent en grande abondance en différents endroits. La source principale, après avoir été recueillie en aval dans un réservoir ou bassin, est dérivée par une conduite vers le bain public installé en plein air. Les autres sources, dans la mesure où elles sont très proches de la montagne, sont réservées aux demeures privées ou aux aubergesse pour leur usage personnel. C'est pourquoi les eaux dirigées d’abord vers les caldaria, c’est-à-dire les pièces où l’on transpire, par une canalisation ouverte sur un côté emplit ces lieux d’une vapeur très chaude. Puis elles sont dirigées vers les bains proprement dits. » (trad. Lemerle 2011, sous presse)