Transcription
« Au reste ceux qui de nostre temps ont escrit de cette place, disent tous, qu’il y a iusques à present de grands restes d’antiquité, & de vestiges de bastimens tres-somptueux. Ce qui peut bien auoir donné occasion aux Auteurs dont nous auons parlé, d’inuenter les fables de Bauo, & de ses successeurs imaginaires : ensemble les contes par eux faicts d’vn siege supposé, que Iules Cæsar mit deuant ceste ville, qu’il prit par force & ruina iusques aux fondemens apres six mois de [99] siege. […] or Cesar ne pouuait parler de Bauais qui n’existait pas de son temps, comme de la plupart des villes de Gaule Belgique. […] Lipsius parlant des ouurages tant de la uille, que des Chaussées de Bauais, & se mocquant de tous les contes qui se font au Païs des Roys Bauo & Brunehault, attribuë tous ces ouurages aux Romains, qui les ont fait par les mains des soldats Legionnaires, & des peuples de chacune Prouince : Et s’exclame en ces paroles.
Ah ! ignaros et incredulos Romanorum operum : qui hæc talia militari manu, et Prouinciarum item subsidio supra omnem fidem patrabant [Lipse, De magnitudine Romana, III, 10] ».
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