GALLIA ROMANA

Database of texts and images
Of Gallo-Roman antiquities (15th-17th centuries)

Notice

Ville Bagnols-les-Bains (Lozère, 48)
Subject(s) Thermae
 
Author(s) Baldit, Michel
  Physician (17th century)
Resource type Printed book
Date 1651
Inscription
References Baldit 1651, pp. 58-59
Bibliography Bonnard 1908, pp. 384-386 ; Lemerle 2005, p. 67
Remarks

Observation apparently unacknowledged by modern archaeologists (Fabrié 1989, p. 47)

Transcription 

« Au bas du village de Bagnols sont situez ces bains ragardant (sic) le soleil leuant, lesquels semblent presque me representer vne idée & proportion des quatre parties des bains des anciens Romains, si nous exceptons la partie frigidaire. Car le premier bain qui se presente à nous d’entrée (où l’eau n’excede pas vne tiedeur mediocre) represente la partie des bains Romains appellée tepidaire ; le second bain (où l’eau est plus chaude) represente la partie caldaire ; & sans passer au frigidaire, comme faisoient ces anciens, nous entrons dans nostre troisiesme bain encores plus chaud que le second, où la vapeur de l’eau fort chaude sortant de la source nous fournit l’estuue & le laconic des anciens. La figure de ces trois bains est presque carrée fors que du premier, qui a vn peu plus de longueur que de largeur, mais la capacité n’en est pas esgale ; car le premier bain est bien capable de contenir enuiron quatre vingts personnes, le second cinquante, & le troisiesme, [59] où est la source, n’en sçauroit receuoir que sept ou huict. On descend par des degrez au premier bain, duquel par vne petite entrée faicte au milieu on passe au second separé par vne muraille, & de celuy-cy au troisiesme ouuert & separé par vne muraille, & de celuy-cy au troisiesme ouuert & separé de mesme ; ces bains sont fort commodes à se baigner, & on les peut nettoyer aussi auec vne pareille commodité ; car estants faits en pante l’eau va se descharger par vn trou faict au fonds du premier bain dans vn canal qui la conduict à la riuiere qui est proche. Il y a autres trois bains tout ioignant ceux-cy, qui tesmoignent auoir eu autrefois de l’employ, quoy qu’ils ne soient pas à beaucoup prés delà si commodes que les autres ; ie ne scay s’ils estoient construicts pour faire baigner les femmes separément des hommes, au moins on le croit ainsi. Au plus dernier de ces bains est un canal qui luy communique l’eau de la source de l’autre canal faict à dessein pour emplir ces trois bains de mesme que les autres »…