GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Orange (Vaucluse, 84)
Sujet(s) Porte
 
Auteur(s) La Pise, Joseph
  Greffier au Parlement d’Orange (1580-1646)
Support Imprimé
Date 1639
Inscription
Références La Pise 1639, p. 34-35
Bibliographie

Lemerle 2003, p. 17-20 ; Lemerle 2005, p. 93-95 ; Roumégoux 2009, p. 268-270

Remarques

La tour ronde était une porte de l’enceinte antique qui avait été reconvertie en petit fort à la façon d’un arc de triomphe et ruibée au XIIIe siècle. Elle est décrite pour la première fois par Thomas Platter

Transcription 

« Les [bains] publics estoyent dans ceste grosse Tour ronde icy representée, à peu prés en la forme que chacun la veüe depuis peu d’années, hors des creneaux de la cime ; & en laquelle elle a demeuré, jusques en l’année mil six cents vingt un, qu’on en abatit la plus grande partie, pour prendre la pierre ; & depuis journellement on a continué d’y fouiller jusques au fondement, non sans reproche à la mémoire de ceux qui l’ont fait, & de ceux qui l’ont souffert.
Ceste Tour estoit posée hors la nouvelle ville du costé du couchant, distant environ deux cents cinquante pas d’icelle, au pied de la montagne du Chasteau, joignant les murailles de la ville anicenne, & ayant à son costé du midy la vielle porte de la ville, dont la voussure faite de grosse pierre a été abattue, & emportée depuis peu de temps. Elle estoit soutenue sur des grands arcs ouverts du septentrion au midy y en ayant deux de chasque costé, bastis de grosse pierre de taille, & plus bas à droite & à gauche, on y voyait des longues crotes voutées de menue pierre avec les lieux o(u) estoyent les Bains. Les vestiges des vieux bastimens qui l’avoisinent paroissans encor en plusieurs endroits, le long de la montagne tirant vers la ville, tesmoignent probablement que par la le grand Aqueduc alloit desgorger une partie de ses eaux dans ces Bains, où y avoit des re[35]servoirs destinés pour les contenir ; & au dessous des canaux sousterrains, pour donner vuidange à celles qui estoyent sales & inutiles. »