GALLIA ROMANA

Corpus des textes et représentations
des antiquités gallo-romaines (XVe siècle - XVIIe siècle)

Notice

Ville Grenoble (Isère, 38)
Sujet(s) Portes
 
Auteur(s) Le Lièvre, Jean
  Chanoine, sacristain et abbé de Saint-Ferréol à Vienne (15..?-16..?)
Support Imprimé
Date 1623
Inscription
Références Le Lièvre 1623, p. 18-19
Bibliographie

Chatel 1990, p. 17-24 ; Michel 1999, p. 53-54, 110-115 ; Lemerle 2005, p. 84

Remarques

Les deux portes de l’enceinte construites par Dioclétien et Maximien portaient une inscription identique, à l’exception de leur nom indiqué à la fin qui renvoie à un élément de la titulature de chacun des deux empereurs : Jupiter (« Jovia ») pour Dioclétien ; Hercule (« Herculea ») pour Maximien : DN IMP CAES CAIVS AVREL VALERIVS DIOCLETIANVS P F INVICTVS AVGVSTVS ET IMP CAESAR MARCVS AVREL VALERIVS MAXIMIANVS PIVS FELIX INVICTVS AVG MVRIS CVLARONENSIBVS CVM INTERIORIBVS AEDIFICIIS PROVIDENTIA SVA INSTITVTIS ADQVE PERFECTIS PORTAM VIENNENSEM HERCVLEAM VOCARI IVSSERVNT ROMANAM IOVIAM VOCARI IVSSERVNT (CIL, XII, n° 2229)= « Nos maîtres l’Empereur César Gaius Aurelius Valerius Diocletianus, pieux, heureux, invincible, Auguste et l’Empereur César Marcus Aurelius Maximianus, pieux, heureux, invincible, Auguste, après qu’ont été construits grâce à leur prévoyance et achevés les murs de Cularo avec leurs bâtiments intérieurs ont ordonné que la Porte Viennoise soit appelée Herculéenne, que la Porte Romaine soit appelée Jovienne ». La porte Traine fut détruite en 1591 ; la porte Viennoise fut démolie au début du XIXe siècle (1802-1810)

Transcription 

« Moins se trouvent à present les portes de Vienne, ou furent jadis inscripts ces mots referez par Pomponius Lætus en ses histoires Romaines, au Chapitre de la Deesse Nemesis, sur le discours de l’Empire de Diocletian. [19] D. D. N. N. IMP. CÆS. C. AVREL. VALERIVS DIOCLET. P. P. INVICT. AVG. MVRIS CVLARONENSIBVS ÆDIFICIIS PROVIDENTIA SVA INSTITVIT.
Tis. (sic) atque erectis portam Viennensium Herculiam vocari jusserunt. Et in fronte alterius portæ urbis idem epigramma, in fine sic. Portam Romanam Joviam vocari jusserunt. Nam Diocletianus Jovius est dictus, et Maximianus Herculius. Jovius et Herculius ab Gallis adeo dilecti, ut ab eis duo populi nomina sumpserint. Joviorum et Herculiorum, et Viennenses duas urbis portas Joviam et Herculiam appellavere. Porro Diocletianus aurei seculi parens, et Maximianus Ferrei existimatus.
Mais, par-ce que en deux portes de la ville de Grenoble sont deux semblables escripteaux que dessus, tellement que faict à presumer l’Autheur s’estre equivoqué en attribuant à Vienne ce que aujourd’huy l’on voit encores à Grenoble, je ne m’arresteray icy sur l’explication d’iceux, pour ne me divertir par trop de notre propos ; Neantmoins j’adjousteray lesdicts escriteaux de Grenoble, sur la grande porte de l’Evesché.
D. D. N. N. Nero Cesc. Cel. Valerius Diocletianus invictus Augustus et memoriæ æternæ aur. aug. muris Cularonensibus cum intermœnibus ædificiis prouidendum iiiii. et iii iiiiiiii. Ioviniani vocari jusserunt. »