GALLIA ROMANA

DLF XVI^e siècle, p. 436-437 ; Frézouls 1988, p. 137-157 ; Joan 2003, p. 175-200 ; Lemerle 2005, p. 69, 121-123

« Quant aux murailles des colomnes, elles sont en estre long temps avant le temps de Cesar. Lequel fait mention d’une grande muraille, joignant une montaigne à la cité de Besançon, qui estoit battuë de la riviere du Doux d’un costé & d’autre. Et encores aujourd’huy ces murailles separent la Montaigne Sainct Estienne, de la Croze, & prennent dez la porte taillee (qui est un roc taillé à cizeau, servant de porte à ladite ville) jusques à la porte de Vatte, qui est une guette foriettee hors la porte nostre Dame, entre le roc et la riviere. Aucuns dient que la tour Sainct Quentin, qui est une maison fort ancienne d’un Gentilhomme de Besançon, servoit de porte à la ville. Les autres ont opinion que ce fut porte noire […] si est-ce qu’ily auoit peu de somptuositez à Romme, que à Besançon n’y en eut autant, dont encores les marques sont en estre. Car à Besançon y a Chamars [Campus Martius.], Chaudanne [Campus Dianæ.], Chamuse [Campus Musarum.] bon vignoble, Chaillu [Campus Lunæ.], Rosemont [Roris mos.], la porte des Arenes, ou d’Arene [Amphitheatri porta.], les Colomnes [*Pantheon : aucuns le prennent pour S. Jean.], & plusieurs autres singularitez qui seroient trop longues à raconter, & lesquelles seroit bon voir, qui auroit le pourtrait au vif de la cité. »