GALLIA ROMANA

Database of texts and images
Of Gallo-Roman antiquities (15th-17th centuries)

Notice

Ville Metz (Moselle, 57)
Subject(s) Amphitheatre
 
Author(s) Meurisse, Martin
  Jesuit ecclesiastic (17th century)
Resource type Printed book
Date 1634
Inscription
References Meurisse 1634, pp. 7-8
Bibliography Lemerle 2005, p. 125 ; Flotté 2005, pp. 78-88
Remarks
Transcription 

« Les rares pieces qui se voyent encor auiourd’huy dans la ville de Metz & aux environs sont autant de tesmoings authentiques non seulement de son antiquité : Mais mesme de sa gloire, de sa puissance, de sa grandeur & de sa magnificence. La multitude des colonnes de marbre & de Iaspe qui se trouvent encor auiourd’huy esparses ça & la parmy la ville, & les pierres antiques qui sont entassées sans ordre, dans les fondements des murailles de la mesme ville, de la Citadelle, & mesme des maisons particulieres font voir que Metz doit avoir esté autre-fois une des plus grandes & des plus superbes villes de toutes les Gaules.
Et pour commencer par les dehors. L’on voit du costé du midy, a une portée de mousquet de la ville, les restes & les vestiges d’une glorieuse, magnifique & superbe antiquité : comme d’un amphitheatre que nos annales attribuent a Drusus père de Germanicus, des thermes ou des bains publiques, & d’une Naumachie, ou les anciens s’exerçoient & divertissoient par les combats navals & autres sortes de ieux & d’exercices. Ces lieux estoient enceints & entourez de murailles de pierre de taille, & estoient enrichis de colonnes, de vases, de tables, de chapiteaux & d’arcades de marbre, de iaspe & de porphire. L’Eglise des Apostres, appellée depuis, l’Eglise de S. Arnoul fut presque toute bastie & enrichie des materiaux de ces lieux prophanes. Mais les ravages des barbares, & les incendies l’ayant plusieurs fois reduite au neant ; la plus-part de ces richesses nous sont escoulées des mains. Il nous reste bien pourtant encor trois ou quatre douzaines de ces belles colones, les unes entieres, & les autres brisees & rompues esparses ça & la par la ville, dont les unes embellissent la grande porte de la maison Episcopale, & d’autres [p. 7] une des portes de la ville, appellée la porte du pont des Morts. »