LES LIVRES D’ARCHITECTURE

Notice détaillée

Auteur(s) Mollet, André
Titre
Le jardin de plaisir...
Adresse Stockholm, H. Keyser, 1651
Localisation Paris, Binha, Fol. Res 543
Mots matière Agriculture, Jardins

English

     En 1651, l’imprimeur libraire Henrik Keyser, qui possède la maison d’édition la plus réputée de Suède, fait paraître à Stockholm le traité d’André Mollet en trois éditions simultanées, en français (Le jardin de plaisir), en allemand dans une traduction de Gregorius Geijer (Der Lust Gartten) et en suédois, le nom du traducteur n’étant pas connu (Lustgård). Relativement peu d’exemplaires en sont conservés, parmi lesquels certains, très rares, possèdent les trois versions du texte, dont les acheteurs du livre pouvaient choisir laquelle se procurer. L’ouvrage est dédié à la reine Christine de Suède, qui lui a accordé un privilège daté du 12 mars 1651. La rédaction et l’élaboration des illustrations ont pris six mois selon l’avertissement au lecteur, ce qui place la composition de l’ensemble en 1650.
L’auteur, dont on ignore la date de naissance, mais qui a dû naître aux alentours de 1600, est issu d’une dynastie de jardiniers français. Son grand-père Jacques Mollet avait travaillé pour Charles de Lorraine, duc d’Aumale, à Anet ; son père Claude I Mollet avait été appelé au service d’Henri IV, devenant premier jardinier du roi et ayant sous sa responsabilité le Jardin neuf des Tuileries, l’allée des Mûriers et le petit jardin du Louvre, ainsi que Saint-Germain-en-Laye, Montceaux-en-Brie et Fontainebleau. André lui rend hommage dans l’adresse au lecteur et publie son portrait gravé par Michel Lasne. L’illustration vise à affirmer le statut professionnel désormais acquis par les jardiniers, constitués en corporation depuis 1600. Claude I Mollet y désigne un plan, posé sur la table à côté d’un compas. L’édicule qui encadre ce portrait ovale est flanqué au sommet de deux putti portant à gauche une équerre et un compas, à droite une paire de cisailles et un cordeau. C’est ainsi la dimension architecturale du jardin, en tant qu’espace dessiné en plan comme en volume, qui se trouve mise en exergue. Les deux figures de la base, apparentées à un dieu-fleuve et à une nymphe, s’appuient néanmoins sur des fruits et légumes et tiennent respectivement une bêche et un râteau, rappelant les liens du jardinage et de l’agriculture. Le globe terrestre et le sablier posés au pied du portrait renvoient enfin à la nécessaire connaissance du monde terrestre et du temps, celui qui passe mais aussi celui qu’il fait. Une telle iconographie suggère que cette gravure fut initialement conçue pour illustrer l’ouvrage de Claude I Mollet lui-même, le Théâtre des plans et jardinages, qui, rédigé entre 1620 et 1636, ne sera publié à titre posthume qu’en 1652, et dans lequel la vulgarisation de l’astrologie et de la météorologie occupe une place non négligeable alors que Le jardin de plaisir n’aborde guère ces domaines.
Le jeune André avait justement contribué avec trois de ses frères, Claude II, Jacques et Noël, aux illustrations du Théâtre des plans et jardinages. Vers 1629, il fut appelé en Angleterre par la reine Henriette-Marie, fille d’Henri IV et de Marie de Médicis, puis travailla à partir de 1633 en Hollande, avec l’architecte Simon de la Vallée et le fontainier Joseph Dinant, pour Frédéric-Henri de Nassau, prince d’Orange. Revenu en France en 1635, il retourna en Angleterre, travaillant à Wimbledon Manor au service d’Henriette-Marie en 1641-1642, puis regagna la France en raison de la guerre civile anglaise. C’est en 1648 qu’il se rendit en Suède à l’invitation de la reine Christine, selon un accord conclu avec son favori Magnus Gabriel de la Gardie lors de sa mission en France en 1646. Il était accompagné de son fils Jean, et acheminait des plantes rares (orangers, citronniers, grenadiers, bulbeuses, etc.), pour une valeur totale de deux mille livres. Dès son arrivée à Stockholm, André Mollet travaille notamment au jardin royal ou Kungsträdgården, près de l’église Saint-Jacques, et rénove les anciens jardins de la Houblonnière (Humlegården). La dédicace à Christine de Suède fait allusion à sa formation en France, à sa carrière en Angleterre et en Hollande et à ses fonctions actuelles auprès de la couronne. En publiant Le jardin de plaisir, Mollet propose à la reine un projet idéal de jardin royal, qui fait l’objet du dernier chapitre, mais ne sera jamais réalisé. Durant ces années, Mollet travaille également pour la noblesse suédoise, qu’il s’agisse de Magnus Gabriel de la Gardie à Jakobsdal, au nord de la capitale, ou du gouverneur général Schering Rosenhane sur l’île de Kungsholmen à Stockholm, en tant que dessinateur de jardins mais aussi fournisseur de plantes. Il quitte la Suède à la fin de l’été 1653, quelques mois avant l’abdication de la reine. Il travaillera de nouveau en Angleterre à partir de 1658 ; Charles II nomme en 1661 André et son neveu Gabriel (fils de Claude II Mollet) jardiniers pour les nouvelles plantations de Saint James Park. André Mollet mourra à Londres le 7 juin 1665, probablement victime de la peste, tandis que son fils Jean poursuivra son activité en Suède.
Le traité tire son titre d’une expression déjà présente dans Le théâtre d’agriculture et mesnage des champs (1600) d’Olivier de Serres, chez qui elle se référait en particulier aux maisons royales. La notion de « jardin de plaisir » avait essentiellement été théorisée par Jacques Boyceau de la Barauderie dans son Traité du jardinage selon les raisons de la nature et de l’art (publication posthume en 1638), où il dépassait la distinction établie par son prédécesseur entre quatre types de jardins – potager, bouquetier, médicinal et fruitier –, impropre selon lui aux « princes, seigneurs et gentilshommes de moyens », pour prescrire une division du jardin en deux parties, l’une « pour le plaisir et beauté », l’autre « utile ». Cette séparation n’était d’ailleurs pas stricte, puisque Boyceau prévoyait des plantes « medicinales, ou servans aux salades » dans les parterres du jardin de plaisir, et recommandait d’autre part que le jardin utile ne soit pas « sans embellissemens d’artifices » comme la présence de berceaux ou la disposition des planches ou des bordures par formes et couleurs. Néanmoins, la séparation théorique tracée par Boyceau aboutira à la notion de « jardin de plaisance ou de propreté » dans La théorie et la pratique du jardinage (1709) d’Antoine-Joseph Dezallier d’Argenville, où ni potagers ni vergers ne sont traités.
Il est cependant nécessaire de bien comprendre que dans l’ouvrage d’André Mollet, publié treize ans après celui de Boyceau, cette rupture est loin d’avoir été complètement consommée. En effet, les dix premiers des onze chapitres constituent un « abbregé de l’agriculture » comme annoncé dans le titre. Mollet y condense avec beaucoup d’efficacité des connaissances qui faisaient traditionnellement l’objet des manuels d’économie rurale, genre auquel appartient le traité d’Olivier de Serres et, dans une large mesure, celui de son propre père. Par rapport à ces deux modèles, la prolixité encyclopédique cède la place à la concision comme l’explicite l’avertissement : « Je prie le lecteur d’excuser ma brieveté, le renvoyant a plusieurs bons autheurs qui ont cy devant amplement traicté de l’agriculture ». André Mollet prend également soin de noter certaines observations particulières pour la culture des plantes sous climat nordique. Ainsi aborde-t-il successivement le sol et les amendements (chapitre I), la pépinière (II), les arbres fruitiers (III), les greffes (IV), la vigne (V), le potager ou « jardin de cuisine » (VI-VII). Le « jardin à fleurs » (VIII) est subdivisé en deux parties, l’une pour les arbustes et grandes herbacées, l’autre pour les plantes basses. Il traite des « arbres sauvages » (IX), distingués par leur feuillage caduc (chêne, châtaignier, tilleul…) ou persistant (sapin, houx, buis, cyprès…), et des « orangers et autres arbres rares » (X), recommandant la construction d’une orangerie d’été en climat nordique.
C’est à la composition spatiale qu’est consacré l’ultime chapitre (« Des ornements du jardin de plaisir »), qui constitue pour l’essentiel une explication des trente planches, dessinées par André Mollet lui-même – comme l’attestent son assertion dans l’avertissement au lecteur et la présence de son monogramme (« AM. I. f. » pour André Mollet Invenit et fecit) –, pour lesquelles il collabora avec les graveurs Jan van de Velde (né à Utrecht et mort à Haarlem en 1686) et Wolfgang Hartmann (probablement né à Gdansk et mort à Stockholm en 1663). Chaque planche est munie d’une échelle en toises – comme c’était le cas chez Boyceau, mais non chez de Serres –, afin qu’il soit plus facile « de reduire sur terre tous nos desseins en leur proportion requise » (sign. Fr), et se trouve spécifiquement commentée dans le texte. Mollet envisage le traitement des extérieurs d’une « maison royalle » (sign. E4v°), s’adressant implicitement à la reine Christine de Suède.
Le début du chapitre insiste sur l’exigence d’une bonne distribution du jardin de plaisir : « nous y ordonnerons les parterres, bosquets, arbres, palissades, et alleës diverses, comme aussi les fontaines, grottes, statuës, perspectives, et autres tels ornemens, sans lesquels le dict jardin de plaisir ne peut estre parfait ; neantmoins il est evident que toutes ces choses confuses, et mal approprieës ne font pas un trop bel effect, c’est pourquoy nous essayerons a les disposer chacunes en leur lieu, suivans l’ordre que l’experience nous a appris, dont les desseins suivans peuvent donner intelligence » (sign. E4v°). Cette formule énonce clairement une conception, déjà présente dans la seconde moitié du XVIe siècle (par exemple chez Vasari), qui assimile le travail du « dessinateur de jardin » à l’opération rhétorique de dispositio des « ornements » requis, autrement dit d’ordonnance spatiale d’éléments topiques qui relèveraient quant à eux de l’inventio. Sur ce second niveau, le traité de Mollet se révèle moins disert et systématique que celui de Boyceau, dont le troisième livre (« De la disposition et ordonnance des jardins, et des choses qui servent à leur embellissement ») détaillait nombre de ces ornements – grottes, canaux ou encore volières – en autant de chapitres spécifiques. En revanche, Mollet apparaît plus explicite au niveau de la disposition.
Tout d’abord, en conseillant – comme l’avaient fait avant lui Vincenzo Scamozzi dans L’idea dell’architettura universale (1615) et Louis Savot dans L’architecture françoise des bastimens particuliers (1624) – de planter « une grande advenuë a double, ou triple rang (…) tiree d’allignement perpendiculaire a la face du devant de la maison, au commencement de laquelle soit fait un grand demy cercle, ou quarré » (sign. E4v°), son texte rend compte du principe d’organisation axiale qui s’était largement affirmé dans la pratique française au cours du XVIe siècle.
Surtout, Mollet appuie son discours sur les images. Les planches 1 et 2 constituent en effet les premiers plans d’ensemble de jardins publiés dans un traité. Le premier, aux plus grandes dimensions (310x220 toises, soit environ 604x429 mètres), a souvent été rapproché du jardin des Tuileries en raison de sa disposition modulaire terminée en demi-lune. La critique récente a également mis en évidence ses analogies avec Ter Nieuburch à Rijswijk, jardin de Frédéric-Henri de Nassau, qui fut conçu sur le modèle du Luxembourg et où Mollet fut très probablement impliqué, au début des années 1630, au côté du jardinier Louis D’Anthoni : on y retrouve en particulier des dimensions similaires et la même disposition d’un canal extérieur cernant le jardin sur trois côtés. Le second plan idéal, plus réduit (200x150 toises, soit 390x293 mètres), rappelle fortement Honselaarsdijk près de La Haye, où Mollet avait travaillé pour le stathouder de 1633 à 1635, et dont il reprend notamment l’avenue d’accès articulée par une demi-lune, qui avait été réalisée avant son intervention. On remarquera néanmoins que le plan idéal se différencie de Honselaarsdijk par la terminaison absidiale de l’axe, solution très courante dans les jardins français entre 1620 et 1640 (des palais du Luxembourg et Cardinal à Paris aux châteaux de Richelieu, Berny, Fromont ou Balleroy), que l’on rencontrait déjà à la fin du XVIe siècle, que ce soit à Charleval, à Maulnes ou encore dans le fameux « écho » des Tuileries. Transposant ainsi des réalités à la fois françaises et hollandaises, ces deux plans illustrent la composition axiale du jardin, articulée à celle du château dans un parti d’ensemble, et découpée par un trame régulière qui constitue autant de « cases » à remplir, à discrétion, à l’aide des modèles de parterres, bosquets et labyrinthes donnés ultérieurement (niveau de l’inventio). Il faut relever que la patte d’oie du petit plan d’ensemble, dont les allées doivent être plantées de palissades, sépare non pas des bosquets, mais différents secteurs où « l’on peut planter des arbres fruictiers, ou bien en faire potager, dont les dittes pallissades hautes pourront empescher la deformitè : car autrement nous n’approuvons pas que le jardin de plaisir soit interrompu d’herbages, ny d’arbres fruictiers, a moins qu’ils ne soient plantez en expailler ; mais bien d’en faire un jardin a part » (sign. F2r). Cette indication fait écho aux prescriptions de Boyceau sur la séparation entre jardin de plaisir et jardin utile, que Mollet tend ici à préconiser, sans l’appliquer strictement.
Parmi les modèles fournis, ce sont d’abord des parterres de buis en broderie – type dont le traité de Claude I Mollet documente le développement – qui sont représentés (pl. 3 et 5-18). Ainsi le modèle 3, au parterre carré découpé par quatre allées en diagonales, peut-il venir prendre place au bas du grand plan d’ensemble – la planche 4, placée ici en pendant, donnant une variante en « compartiment de gazon ». De même, le modèle 5, au format terminé en demi-lune, peut venir s’adapter devant le château dans le petit plan général. Mollet signale que la planche 6 correspond au parterre qu’il a réalisé au Kungsträdgården, indication confirmée par un dessin conservé à la Bibliothèque royale de Stockholm. Le texte fait allusion au procédé de report du dessin sur le terrain à l’aide d’une maille mono-modulaire.
Les planches 19 à 24 figurent ce que Mollet appelle des « compartimens de gazon » : ce sont des parterres composés de différentes pièces aux formes géométriques, qui sont chacune constituées d’une bordure de fleurs entourant un espace central planté de gazon, qu’il « faut faucher pour le moins toutes les sepmaines » (sign. F3v) et rouler comme on le fait en Angleterre ; ces pièces sont séparées entre elles par d’étroits sentiers au milieu desquels court un « filet » continu de gazon, qui s’élargit par endroits à l’emplacement prévu pour des statues. Cette catégorie, jusque-là inédite, a pu être considérée comme une étape vers les « parterres à l’anglaise », composés de grandes pièces de gazon, dont Dezallier d’Argenville évoque le succès au début du XVIIIe siècle. Parmi les modèles fournis par Mollet, il faut signaler que la planche 23 correspond exactement au parterre réalisé par Mollet à Honselaarsdijk sur le côté occidental du château – information confirmée du reste dans l’édition anglaise du Jardin de plaisir (1670) –, tel que le représente une gravure de Balthazar Florisz van Berckerode (vers 1638), si ce n’est que le centre ne comporte pas la figuration du lion rampant de Nassau. Vanessa Bezemer Sellers (2001) a montré que le parterre de broderie exécuté symétriquement sur le côté oriental de Honselaarsdijk avait de même été publié dans la planche 14.
Les planches 25 à 28 illustrent des bosquets, agrémentés de salles et de cabinets. Les planches 29 et 30 représentent enfin des « dedalles, ou labyrinthes », dont Mollet recommande de planter les palissades « a double rang, afin de les rendre plus fortes, et espaisses » (sign. F4v°). Le traité se clôt sur quelques conseils à propos du sablage des allées et des parterres.
Cinq ans après la mort d’André Mollet parut une version anglaise de son traité (The Garden of Pleasure, Londres, John Martyn, 1670), avec une dédicace de l’auteur à Charles II et un poème consacré à André Mollet par un certain Belon. Peu d’exemplaires en ont été conservés. Le texte, considérablement abrégé, se fonde pour la plus grande partie sur le chapitre XI, fortement remanié avec des omissions et des ajouts, et à nouveau constitue pour l’essentiel un commentaire des illustrations. Les planches sont cette fois au nombre de trente-six. Cette édition comporte en effet le plan de Saint James Park, aménagé par André Mollet et son neveu Gabriel à partir de 1661, où ils plantèrent notamment de nombreux arbres fruitiers nains et des fleurs importées de Charles Mollet (autre fils de Claude II) à Paris. En outre, cinq nouveaux modèles de compartiments de gazon sont reproduits.
Document majeur sur les relations internationales qui se tissèrent, en matière d’art des jardins, dans l’Europe du deuxième quart du XVIIe siècle, l’ouvrage d’André Mollet n’a connu aucune réédition avant celle des Éditions du Moniteur (Paris) en 1981, dans une adaptation en français contemporain d’Isabelle Billiard accompagnée d’une postface de Michel Conan. En 2006, l’éditeur Gyllene Snittet (Uppsala) fait paraître une réimpression en fac-similé des trois éditions française, suédoise et allemande de 1651 ; un second volume, comprenant la version anglaise de 1670 et une série de commentaires de chercheurs suédois (Anna Jakobson, Göran Lindhal, Kjell Lundquist et Åke Nisbeth), est publié en 2007.

Hervé Brunon (Cnrs, Centre André Chastel, Paris) – 2007

Bibliographie critique

M. Baridon, Les Jardins : paysagistes, jardiniers, poètes, Paris, Laffont, 1998, p. 759-762.

M. Conan, « Postface », A. Mollet, Le Jardin de plaisir, Paris, Éditions du Moniteur, 1981, p. 99-115, republié sous le titre « Le Jardin de Plaisir d’André Mollet », M. Conan, Essais de poétique des jardins, Florence, Olschki, 2004, p. 135-168.

M. Conan, « Claude Mollet (v. 1563-v. 1649) et sa famille », M. Racine (éd.), Créateurs de jardins et de paysages de la Renaissance au XXIe siècle. I. De la Renaissance au début du XIXe siècle, Arles/Versailles, Actes Sud/École nationale supérieure du paysage, 2001, p. 23-31.

G. Farhat, « Au-delà du “terroir sterile”. Le parc dans l’organisation du domaine seigneurial (1550-1700), autour d’un texte de Louis Savot », G. Farhat (éd.), André Le Nôtre, fragments d’un paysage culturel. Institutions, arts, sciences et techniques, Sceaux, Musée de l’Île-de-France, 2006, p. 88-113.

F. Hopper, « The Dutch Classical Garden and André Mollet », Journal of Garden History, 2, 1, 1982, p. 25-40.

S. Karling, « The Importance of André Mollet and His Family for the Development of the French Formal Garden », E.B. MacDougall & F.H. Hazlehurst (éd.), The French Formal Garden, Washington, DC, Dumbarton Oaks, 1974, p. 3-25.

M. Laird, « Parterre, Grove and Flower Garden : European Horticulture and Planting Design in John Evelyn’s Time », T. O'Malley & J. Wolschke-Bulmahn (éd.), John Evelyn’s « Elysium Britannicum » and European Gardening, Washington DC, Dumbarton Oaks, 1998, p. 171-219.

G. Lindahl, « The Swedish Pleasure Garden (1650-1700) : Ventures between Classical Re-creation and a Protestant Work Ethic », Garden History, 32, 2, 2004, p. 167-187.

G. Lindahl, « André Mollet, Le Jardin de Plaisir », Garden History, 32, 2, 2004, p. 286-289.

A. Mollet, Le Jardin de Plaisir / Der Lust Gartten / Lustgård / The Garden of Pleasure, introduction et commentaires de A. Jakobson, G. Lindhal, K. Lundquist et Å. Nisbeth, Uppsala, Gyllene Snittet, 2 vol., 2006-2007.

L. Pattacini, « André Mollet, Royal Gardener in Saint James’s Park, London », Garden History, 36, 1, 1998, p. 3-18.

V. B. Sellers, Courtly Gardens in Holland, 1600-1650. The House of Orange and the Hortus Batavus, Amsterdam/Woodbridge, Architectura & Natura Press/Garden Art Press, 2001, p. 35-39, 176-178, 195-206.

 

Notice

Le jardin de plaisir, contenant plusieurs desseins de jardinage tant parterres en broderie, compartiments de gazon, que bosquets, & autres. Avec un abbregé de l’agriculture, touchant ce qui peut estre le plus utile & necessaire a la construction & accompagnement dudict jardin de plaisir. Composé & divisé en onze chapitres par André Mollet maistre des jardins de la Serenissime Reine de Suede. - A Stocholme, chez Henry Kayser, MDCLI.
1 volume de 6 cahiers, signés A5, B-E4, F5 ; 31 figures gravées sur 30 feuillets (les pl. 18 et 19 sont sur un même feuillet). In-f° (390 x 260 mm).
Signature : B1 est signé « A » par erreur.
Bandeaux, lettrines et culs-de-lampes gravés sur bois. Illustrations montées sur onglet et dépliantes. Portrait de Claude Mollet (f. A3v°) gravé sur cuivre.
Les figures sont signées « Velde ».
[f. A1] Page de titre à encadrement gravé sur bois reprenant les bandeaux gravés en tête de chaque partie du volume.
[f. A2] Dédicace à la reine de Suède, bandeau, lettrine.
[f. A3v°] Portrait gravé sur cuivre de « Claude Mollet, premier jardinier du roy » signé de Michel Lasne (159?-1667) : « M. Lasne delineavit et fecit ».
[f. A4] « Au lecteur », bandeau, lettrine gravée.
[f. A5v°] « extrait du privilège », daté de « Stocholme, le 12 mars 1651 ».
Suivent onze chapitres, avec bandeaux et initiales gravés sur bois, culs de lampes.
Première édition.

Paris, Bibliothèque de l’Inha, Collections Jacques Doucet, Fol. Res 543.
Notes :
- Reliure en veau granité aux armes de Louis Urbain Lefebvre de Caumartin Saint-Ange (1653-1720, conseiller d’État et intendant des finances).
- Dos à 6 nerfs orné de compartiments dorés et pièce de titre de maroquin rouge, filet sur les coupes, tranches dorées.
- Louis Urbain Lefebvre de Caumartin Saint-Ange (armes frappées sur les plats).
- Tampon de la Bibliothèque d’art et d’archéologie à l’adresse du « 19, rue Spontini, Paris », ce qui laisse entendre que l’ouvrage est entrée à la BAA avant 1912.