LES LIVRES D’ARCHITECTURE

Notice détaillée

Auteur(s) Mollet, Claude I
Titre
Theatre des plans et iardinages...
Adresse Paris, C. de Sercy, 1652
Localisation Paris, Binha, 4° KO 807
Mots matière Agriculture, Astrologie, Jardins

English

     À la fin de l’année 1651, le roi accorde à Charles de Sercy, imprimeur libraire depuis 1649, un privilège pour « imprimer un manuscrit intitulé : Le Theatre des plans et iardinages, composé par Claude Mollet, nostre premier jardinier ». Le volume porte un achevé d’imprimer du 22 janvier 1652 et ne mentionne pas le nom de l’auteur sur la page de garde. Il comprend une dédicace signée par Charles de Sercy à l’adresse de Nicolas Fouquet, faisant notamment allusion à « ces superbes jardins de Vaux le Vicomte, où vous faites agreablement combattre l’art avec la nature, et où vous adjoustez tous les jours de nouvelles beautez et de nouveaux enrichissemens. »
On connaît aujourd’hui deux manuscrits de ce traité, dont les spécialistes ont longtemps daté la rédaction aux alentours de 1615. Le premier se trouve à la Staatsbibliothek de Munich (Cod. Gall. 496, in folio, 116 ff.). Le second manuscrit est conservé à la Dumbarton Oaks Research Library and Collection de Washington, DC (rare rbr O-2-5 Mollet, 42 cm, 188 ff.) depuis son acquisition à Londres en 1956. Il s’ouvre par une dédicace à Louis XIII, dans lequel l’auteur présente son ouvrage comme le fruit de plus de cinquante années d’expérience au service du roi et de son père, et déclare qu’il a désormais soixante-dix-neuf ans. Claude I Mollet est probablement né en 1557, puisqu’il est dit âgé de quatre-vingt-dix ans lorsqu’il meurt à Paris le 23 mai 1647 (d’après un document indiqué récemment par Emmanuel Lurin). Ce manuscrit aurait donc reçu sa forme finale avant 1636. Une étude récente d’Ada Segre (2006) signale que les textes des deux manuscrits et de l’ouvrage imprimé sont essentiellement les mêmes, pour la structure et le contenu (en dehors de la dédicace), tandis que les illustrations sont toutes différentes. Le manuscrit de Munich comporte trois dessins à l’encre montrant les plans d’un labyrinthe octogonal (fol. 57), d’un parterre de broderie (fol. 58-59) et d’un parterre barlong à « carreaux rompus » et motif circulaire (fol. 60) ; des pages blanches (fol. 61r°-68v°) y attendent douze illustrations de plans de jardins et le texte des chapitres XXXII-XXXV indiqués dans le sommaire. Sur la base du style archaïque de son écriture, l’historienne propose de considérer ce manuscrit, belle copie presque finale munie de corrections, comme le plus ancien. Rédigé d’une main différente, le manuscrit de Dumbarton Oaks est postérieur à celui de Munich ; on y rencontre la même absence des chapitres annoncés, et on y trouve trente-deux gravures en format folio. Enfin, deux indices permettent d’estimer la date de rédaction. D’une part, comme nous le verrons plus loin, Claude I Mollet déclare que quarante ou cinquante ans se sont écoulés depuis la vogue, aujourd’hui démodée, des parterres illustrés dans la Maison rustique (1583), ce qui indiquerait une fourchette approximative entre 1623 et 1633. D’autre part, la mention de l’année 1620 dans l’édition princeps (p. 128) fournit un terminus post quem pour l’achèvement du manuscrit qui fut imprimé par Charles de Sercy en 1652 ; le texte de cette édition ne comporte pas les corrections de style, les chapitres manquants ont été supprimés du sommaire et la numérotation des chapitres suivants modifiée.
Cette publication posthume du Théâtre des plans et jardinages succède à celle, l’année précédente, du Jardin de plaisir du plus célèbre des fils de Claude I Mollet, André. Ce dernier y avait rendu hommage à son père, célébré comme ayant « acquis par experience et travail la qualité de premier jardinier de France », et y avait inséré son portrait gravé par Michel Lasne, peut-être conçu initialement pour illustrer le Théâtre des plans et jardinages. Les raisons précises pour lesquelles le traité de Claude dut attendre vingt à trente ans après sa rédaction pour paraître, à un moment où André Mollet demeurait toujours en Suède, n’ont pas été clairement élucidées.
L’organisation de l’ouvrage, que l’on a pu juger « quelque peu confuse » (Le Dantec 1996), se rattache à la tradition des manuels généraux d’agronomie et économie rurale, notamment représentée par Le théâtre d’agriculture et mesnage des champs d’Olivier de Serres (1600), dans lequel du reste des parterres réalisés par Claude I Mollet avaient été publiés. La notion même de « théâtre », qui réunit les titres des deux traités, renvoie en réalité à une ambition encyclopédique de somme des connaissances, à la fois livresques et acquises par l’expérience (« des secrets et des inventions »), que l’auteur souhaite transmettre à ses collègues jardiniers – comme le suggère la conclusion de l’ouvrage, en l’absence d’avertissement au lecteur –, et non aux propriétaires terriens auxquels s’adressait de Serres. Toujours à propos du titre, il convient d’éclaircir une ambiguïté lexicale que l’on n’a pas suffisamment relevée. Les mots « plan » et « plant » ont souvent une graphie identique dans la langue du début du XVIIe siècle ; ainsi le Thresor de la langue française de Jean Nicot (1606) définit-il « plant » comme « un dessein en assiete sur rez de chaussée d'un bastiment qu'on veut eslever, Ichnographia. Ainsi Plant aussi se prend pour le fondement d'un bastiment soit de pierre soit de bois, comme le plant et assiete du bauffroy est de telle largeur en tous sens. Plant aussi est une quantité de jeunes arbres plantez à la ligne, Plantatio ». Si Mollet utilise parfois la deuxième de ces trois acceptions (c’est-à-dire la disposition spatiale au sol, par exemple p. 199), il entend généralement « plan » dans son sens végétal, tandis qu’il se réfère aux représentations graphiques par les termes « pourtrait » et « dessein ». Toute la première moitié du livre touche effectivement à ce que nous appellerions l’horticulture, le propos étant principalement distribué par espèces et variétés. On aurait donc tort d’attendre du titre un recueil de modèles gravés, du même genre par exemple que Le thresor des parterres de l’univers de Daniel Loris (1629), au texte en latin, français, allemand et anglais : l’ouvrage de Claude I Mollet constitue pour l’essentiel une encyclopédie de ce que l’on plante et des manières de jardiner.
Olivier de Serres avait soigneusement distribué son traité en six parties et distingué, à l’intérieur de celle consacrée aux jardins, quatre types : jardin potager, jardin bouquetier, jardin médicinal et jardin fruitier ou verger. L’exposé de Claude I Mollet est certes moins systématique mais présente néanmoins une certaine cohérence dans la répartition de ses cinquante-six chapitres en différentes séquences.
L’auteur traite d’abord de la préparation du sol, évoquant les différentes sortes de terre, le labour et les fumures (chapitres 1-3). Il passe alors longuement en revue les variétés et les méthodes de culture des arbres fruitiers, à commencer par les poiriers (4-14). Il aborde ensuite les « arbres agrestes » ou « sauvages » (autrement dit présents dans la forêt), tels que le chêne, le châtaignier et le tilleul, qui servent à la plantation des allées et à la réalisation de palissades, berceaux, bosquets ou cabinets (15-16). Mollet explique comment multiplier ces essences fruitières ou forestières en pépinière, comment les greffer et comment planter des sujets de grande taille (17-19). Une section est consacrée au jardin potager, dont Claude I Mollet – comme le faisait Olivier de Serres – suggère la division en une partie pour l’été et une autre pour l’hiver, et distingue les productions en trois catégories : « racines » ; « herbes » ou « feuilles » ; « fruits » (20-23). La section suivante évoque les fleurs, qu’il s’agisse d’arbres et arbustes à fleurs, de fleurs hautes ou basses, ou encore de bulbeuses (24-28). Mollet précise qu’il ne traite pas des plantes médicinales (p. 186) : en réalité, cette partie du traité commence à aborder ce qu’Olivier de Serres appelait « jardin bouquetier ou à fleurs », et que Claude I Mollet qualifie de « jardin de plaisir », terme qui donnera son titre au livre de son fils André.
La section suivante (29-33) expose comment concevoir l’ordre, autrement dit le tracé, de ce « jardin de plaisir » : c’est la partie qui a le plus retenu l’attention de l’historiographie, car elle traite de composition spatiale et documente le développement des parterres de broderie au début du XVIIe siècle. Il est à noter que Mollet, selon un usage courant à la fin du XVIe siècle et également présent chez de Serres, appelle « compartiment » ce que nous définirions comme parterre (surface ou ensemble de pièces découvertes à motifs ornementaux), et emploie plus rarement le mot « parterre » (par exemple p. 193 : « jardins tant parterres que potagers »), dans un sens plus générique tel que l’entendait la Maison rustique d’Estienne et Liébault (« jardin à fleurs ») et que l’enregistre le dictionnaire de Nicot (« la partie du jardin où n’y a nuls arbres, et où sont les quarreaux de fleurs et d’herbes entourez de bordures, Horti olitorium »). Ces chapitres sont accompagnés de vingt-deux planches (insérées entre les p. 202 et 203), signées par les fils de Claude I Mollet, André, Jacques et Noël. Les douze premières représentent des parterres de broderie (ces planches sont évoquées p. 191 : « j’ay fait faire par mes enfans une douzaine de compartimens de nouvelle invention en broderie, lesquels n’ont point encore esté mis en lumière ») : huit modèles de plan carré ornés d’une fontaine au centre, quatre oblongs pour des parcelles plus réduites. Les dix autres planches ne sont en revanche pas décrites dans le texte. Deux d’entre elles figurent des parterres d’entrelacs (pl. 13-14), une formule assez traditionnelle depuis les années 1580 au moins. La planche 16, due à André Mollet, illustre un parterre de pièces coupées qui semble annoncer les « compartimens de gazon » que celui-ci théorisera dans Le jardin de plaisir. Les planches 17 et 18, signées par Claude – vraisemblablement le fils de l’auteur, Claude II Mollet –, représentent des bosquets avec des salles et cabinets de verdure. Les quatre dernières montrent des labyrinthes ou « dédales » (pl. 19-22). Il est à noter que la planche 15, figurant un seul quartier d’un parterre de broderie de plan carré, ne porte pas de signature mais peut être attribuée à André Mollet d’après la gravure correspondante dans le manuscrit de Dumbarton Oaks. Toutes ces figures, que Claude I Mollet appelle « desseins et pourtraits », sont munies d’une échelle en toises afin de pouvoir reporter le dessin sur le terrain. Le texte (p. 196) mentionne par ailleurs sept autres planches illustrant des architectures de verdure (palissades, berceaux, portiques, haies), absentes du livre imprimé comme des manuscrits.
Dans le passage le plus souvent cité de l’ouvrage, Mollet explique que « le temps passé, il y a environ quarante ou cinquante ans qu’il ne se faisoit que des petits compartiments dans chacun quarré d’un jardin de diverses sortes de desseins, qui se representent encores à present au livre de la Maison rustique » (p. 199), allusion au traité de Charles Estienne traduit et augmenté par Jean Liébault, connu par diverses éditions à partir de 1564, dont celle de 1583 contient les premiers modèles gravés de plans de jardin, illustrant en particulier des « compartiments à carreaux rompus » (voir L’agriculture, et maison rustique, Lyon, 1583, fol. 145r°-154v°). Mollet poursuit en évoquant sa collaboration avec l’architecte Étienne Dupérac, auquel il était intimement lié (il fut le seul témoin de Claude I Mollet lors de son mariage en 1597, et le parrain de sa fille Marie en 1600, selon les documents retrouvés par Emmanuel Lurin), « apres son retour d’Italie, qui fut en l’année mil cinq cens quatre vingts deux » (p. 200 ; le retour de Dupérac date en réalité de 1578), au service de Charles de Lorraine, duc d’Aumale, et particulièrement à Anet – jardin où travaillait déjà son père Jacques Mollet (p. 186) – ; « iceluy sieur du Perac prit la peine luy-mesme de faire des desseins et des pourtraicts de compartimens, pour me monstrer comme il falloit faire de beaux jardins ; de telle maniere qu’un seul jardin n’estoit, et ne faisoit qu’un seul compartiment my-party par grandes voyales [allées]. […] Ce sont les premiers parterres et compartimens en broderie qui ayent esté faits en France, c’est pourquoy j’ay tousiours continué depuis de faire des grands volumes, parce que l’experience monstre la verité ; de sorte que je ne me suis plus arresté à faire des compartimens dans des petits quarrez » (p. 200-201). L’auteur ajoute qu’il fut amené pour la réalisation de ces parterres de broderie à utiliser le buis – arbuste mal considéré par ses prédécesseurs en raison de son odeur –, employé en 1595 pour les parterres royaux à Saint-Germain-en-Laye (illustrés par ailleurs dans l’ouvrage d’Olivier de Serres), à Montceaux et dans le jardin de l’Étang de Fontainebleau. Cette nouvelle catégorie des parterres de buis en broderie s’était effectivement diffusée dans les trois premières décennies du XVIIe siècle, comme le confirment par ailleurs les marchés de plantation retrouvés récemment par Aurélia Rostaing (2006), où apparaît parfois l’expression parterre « en grand volume », locution employée par Mollet. Le vocabulaire formel des parterres de broderie connaîtra une codification précise des ornements principaux (rinceaux, fleurons, cartouches…), des éléments décoratifs (chapelets, becs de corbin, dents de loup, feuilles de refend, nilles simples ou doubles…) et des principes de composition (naissances) dans les publications de Louis Liger (Le jardinier fleuriste et historiographe, 1704, et Le nouveau théâtre d’agriculture et mesnage des champs, 1713).
Le livre se poursuit par la culture de la vigne (34-39). Les chapitres 40 à 51 constituent le « traicté d’astrologie » annoncé dans le titre. Mollet y inclut des données générales relevant de la météorologie au sens classique – celui des Météores d’Aristote –, évoquant les quatre éléments, les différentes régions de l’atmosphère et les principaux phénomènes météorologiques. Le chapitre 45 enseigne en particulier certains signes qui permettent de prévoir le temps. Mollet explique également comment jardiner en fonction des lunaisons, mais aussi d’autres cycles astraux qui interviennent sur le climat, divulgue les grandes lignées du système géocentrique et détaille les différents vents. Ce souci de vulgariser des savoirs relevant de ce que l’on appelait à la Renaissance la « philosophie naturelle » ne doit pas étonner : il se rencontre également au début du Théâtre d’agriculture d’Olivier de Serres et, de manière encore plus marquée, dans le premier des trois livres du Traité du jardinage selon les raisons de la nature et de l’art de Jacques Boyceau de la Barauderie (publication posthume en 1638).
Le propos revient alors à des considérations plus concrètes. Claude I Mollet explique comment mesurer (« toiser ») les longueurs, surfaces et volumes de terre, puis comment établir les niveaux et les alignements (52-53). La chapitre 54 porte sur l’eau : l’auteur présente les différentes doctrines sur l’origine des sources (« fontaines ») – débat toujours ouvert depuis l’Antiquité jusqu’à la consécration de l’origine pluviale dans le De l’origine des fontaines (1674) de Pierre Perrault –, expose comment trouver empiriquement des sources et s’attarde sur la réalisation des canalisations et réseaux hydrauliques ; en revanche, il n’aborde pas les « embellissemens et artifices qui se peuvent faire » (p. 338), domaine des fontainiers et non des jardiniers, contrairement à Boyceau qui avait consacré plusieurs chapitres à ces ornements (canaux, ruisseaux courants, grottes…). L’ouvrage se termine par deux longs chapitres sur des sujets caractéristiques de l’économie rustique : l’élevage des vers à soie et celui des abeilles (55-56). Claude I Mollet avait été aux côtés d’Olivier de Serres l’un des artisans du développement de la sériciculture sous Henri IV, plantant les premiers mûriers blancs aux Tuileries ; en 1606, il participa au traité pour la fondation d’une pépinière de 50 000 mûriers blancs dans chaque diocèse et conclut avec d’autres de ses associés un marché pour la plantation de mûriers dans tout le royaume. Son texte fait d’ailleurs allusion aux expériences fructueuses qu’il mène dans ce secteur la même année (p. 340).
Le Théâtre des plans et jardinages connaîtra chez le même imprimeur trois rééditions en 1663, 1670 et 1678. Le début du titre est alors simplifié en Théâtre des jardinages tandis que le nom de l’auteur se trouve désormais mentionné ; la dédicace à Fouquet est supprimée en raison de la disgrâce du surintendant, de même que disparaît la partie astrologique, sans doute considérée comme obsolète à l’heure où l’héliocentrisme triomphe.

Hervé Brunon (Cnrs, Centre André Chastel, Paris) – 2007

Bibliographie critique

M. Conan, « Postface », A. Mollet, Le Jardin de plaisir, Paris, Éditions du Moniteur, 1981, p. 99-115, republié sous le titre « Le Jardin de Plaisir d’André Mollet », M. Conan, Essais de poétique des jardins, Florence, Olschki, 2004, p. 135-168.

M. Conan, « Claude Mollet (v. 1563-v. 1649) et sa famille », M. Racine (éd.), Créateurs de jardins et de paysages de la Renaissance au XXIe siècle. I. De la Renaissance au début du XIXe siècle, Arles/Versailles, Actes Sud/École nationale supérieure du paysage, 2001, p. 23-31.

J.-P. Le Dantec, Jardins et paysages. Textes critiques de l’Antiquité à nos jours, Paris, Larousse, 1996, p. 100-102.

S. Karling, « The Importance of André Mollet and His Family for the Development of the French Formal Garden », E. B. MacDougall & F. H. Hazlehurstin (éd.), The French Formal Garden, Washington DC, Dumbarton Oaks, 1974, p. 3-25.

M. Laird, « Parterre, Grove and Flower Garden : European Horticulture and Planting Design in John Evelyn’s Time », T. O’Malley & J. Wolschke-Bulmahnin (éd.), John Evelyn’s « Elysium Britannicum » and European Gardening, Washington DC, Dumbarton Oaks, 1998, p. 171-219.

E. Lurin, « La belle vue de Saint-Germain-en-Laye. Nouveaux documents sur les jardins en terrasses construits sous le règne d’Henri IV », Bulletin de la Société des Historiens de l’Art Français, 2003 (2004), p. 9-31.

A. Rostaing, « La bêche ou le compas ? Le métier de jardinier dans la première moitié du XVIIe siècle », G. Farhat (éd.), André Le Nôtre, fragments d’un paysage culturel. Institutions, arts, sciences et techniques, Sceaux, Musée de l’Île-de-France, 2006, p. 74-87.

A. V. Segre, « De la flore ornementale à l’ornement horticole. Transferts de techniques et structures géométriques », G. Farhat (éd.), André Le Nôtre, fragments d’un paysage culturel. Institutions, arts, sciences et techniques, Sceaux, Musée de l’Île-de-France, 2006, p. 188-203.


 

Notice

Theatre des plans et jardinages : contenant des secrets et des inventions incognuës à tous ceux qui jusqu’à present se sont meslez d’escrire sur cette matiere : Avec un traicté d’astrologie, propre pour toutes sortes de personnes, et particulierement pour ceux qui s’occupent à la culture des jardins. Le tout enrichy de quantité de figures. A Paris, Chez Charles de Sercy, au Palais, en la salle Dauphine, à la Bonne Foy Couronnée. M.DC LII. Avec privilege du roy.
1 volume de [9] f. signés ã4-[1]-?4, 411 p., 22 planches gravées sur cuivre, numérotées ; bandeaux et lettrines gravés sur bois. 270 mm.
Les figures gravées sont signées Jacques, Claude, André ou Noël Mollet. Dimensions moyennes des planches 205 x 200 mm.
Titre imprimé à l’encre rouge et noire. Devise et marque d’imprimeur gravées au titre.
Privilège du roi (inséré à la suite du cahier ã4) en date du 22 janvier 1652.
Dédicace à Nicolas Fouquet par Charles de Sercy (ãii-iii).
Première édition.
Livre posthume de Claude Mollet publié par son fils, André Mollet. La page de titre est suivie d’une épître dédicatoire au surintendant Nicolas Fouquet (voir M. Baridon, Les jardins : paysagistes, jardiniers, poètes, Paris, Laffont, 1998, p. 683).
Paris, Bibliothèque de l’Inha, Collections Jacques Doucet, 4° KO 807.
*Notes :
- Belle reliure de l’époque en maroquin rouge, dos à 5 nerfs ornés de fleurons dorés et titre, encadrement à la Du Seuil sur les plats.
- Acheté au libraire parisien Besombes en 1912, l’ouvrage est enregistré à la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie Jacques Doucet le 12 décembre 1912.